Ces gens-là vivaient pour la musique

Non ils n’étaient pas «écœurés» de faire vibrer leurs âmes au rythme de leur musique altermondialiste enrobée de soleil.

Deux semaines avant que Val Salva annonce sa dissolution, un des deux membres fondateurs du groupe, François Adams est allé à la fête de son filleul, Yohan. Ce jour-là, il lui a fait le plus beau cadeau que l’adolescent pouvait espérer: un feu de joie, une guitare et des demandes spéciales.

J’ai eu le privilège d’assister à cette soirée magique.

J’ignore si François savait que la fin était proche, mais il fallait l’entendre chanter ses airs. Il vivait sa musique, sa voix perçait la nuit et aucun convive n’aurait osé l’interrompre. Ce soir-là, au diable les voisins, un des membres de Val Salva armée de sa simple guitare chantait sa philosophie.

Avec leurs paroles, ils demandaient aux leaders politiques un peu plus de solidarité, un peu moins d’économie. Ils clamaient l’importance de vivre le moment présent et de s’efforcer pour combler les jours de pluie d’un peu plus de soleil.

Il aurait définitivement fallu les entendre tourner à la radio davantage, entre deux tubes de sexe qui ne veulent absolument rien dire. Je ne serais pas en train d’écrire ces lignes si tel avait été le cas.

Val Salva a été un bel étendard pour la Mauricie, il a fait vivre (à temps partiel) des musiciens talentueux provenant des quatre coins de notre région.

La bonne nouvelle, c’est qu’ils ont encore des projets en tête. Val Salva est peut-être mort, mais Grégoire Brière et François Adams ne mettront pas leurs instruments au rancart.

L’autre bonne nouvelle c’est que Val Salva nous dira adieu ce soir à 21h dans un petit bar de Trois-Rivières appelé Le Gambrinus.