Un partenariat entre le Cirque du Soleil et Tourisme Montréal pour aider à la relance

MONTRÉAL — Tourisme Montréal s’associe avec le Cirque du Soleil pour les prochaines années afin de mousser l’attractivité de la métropole québécoise, en souhaitant tirer parti de la notoriété internationale de l’entreprise de divertissement. 

Le partenariat annoncé mercredi vise une collaboration et une réciprocité commerciale entre les deux organisations, pendant deux ans, avec une option d’une année supplémentaire. 

Tourisme Montréal veut notamment profiter des représentations du Cirque dans des marchés importants comme Londres, Toronto ou Los Angeles pour «amener les gens à penser à Montréal», a indiqué le président-directeur général de l’organisation touristique, Yves Lalumière. 

En échange, le Cirque du Soleil pourra bénéficier des plateformes de Tourisme Montréal et de la venue de congressistes dans la ville, par exemple, pour promouvoir la créativité et les talents de ses artistes. 

«C’est une entente qui est très gagnant-gagnant», a affirmé le président du Cirque, Stéphane Lefebvre, lors de l’annonce conjointe sous le chapiteau en montage qui accueillera dès ce printemps le spectacle «KOOZA», au Vieux-Port de Montréal. 

Concrètement, la façon dont cette visibilité prendra forme pour les deux organisations reste à déterminer. M. Lalumière a néanmoins parlé, entre autres, d’intégration de contenu, de communications ciblées à l’intérieur des chapiteaux et de l’utilisation des plateformes numériques.

L’entente est un investissement d’environ 250 000 $ par année pour Tourisme Montréal. Selon M. Lalumière, la valeur du partenariat «excède largement» ce qui est attendu sur le plan des retombées économiques pour la ville. 

«Pour nous, ce qu’on en reçoit en échange est vraiment privilégié, considérant la notoriété et l’impact du Cirque sur nos marchés», a-t-il soutenu. 

Depuis la fin de 2020, le Cirque du Soleil appartient à un groupe de créanciers mené par la firme torontoise Catalyst Capital Group. 

M. Lefebvre a mentionné que la collaboration n’a rien à voir avec la nouvelle structure de propriété de la société, qui conserve toujours son siège social à Montréal, bien qu’elle soit entre les mains d’intérêts financiers de l’extérieur du Québec. 

«Ça fait partie de notre ADN de redonner à la communauté. C’est vraiment une volonté de notre part d’offrir le plus possible de visibilité à Montréal», a-t-il répondu, questionné à savoir si le partenariat visait aussi à rappeler que le Cirque du Soleil a une toujours une identité montréalaise et québécoise. 

«Montréal est définitivement vue comme une capitale du cirque versus aucune une autre destination, à mon avis, en Amérique du Nord», a renchéri M. Lalumière.

Se reconnecter avec le public québécois

Le Cirque du Soleil prépare son retour dans le Vieux-Montréal après deux ans d’absence en raison de la pandémie. 

Le spectacle «KOOZA» sera présenté du 12 mai au 14 août. Plus de 90 000 billets ont été vendus jusqu’à maintenant. 

La production a été vue par des millions de personnes à travers le monde. «KOOZA» est une création «très ancrée dans les racines artistiques» de l’entreprise, a décrit M. Lefebvre.  

«Un spectacle extrêmement énergétique, a-t-il ajouté. C’est un spectacle, je pense, qui est tout désigné pour revenir ici et reconnecter le plus rapidement avec nos fans ici à Montréal.»

Le Cirque du Soleil a une entente de 10 ans avec le Vieux-Port de Montréal pour présenter de nouvelles créations ou des classiques.

Il a aussi une entente de plusieurs années avec l’amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières où il doit présenter pour cet été un spectacle rendant hommage aux grandes voix féminines de la chanson québécoise. 

Depuis la relance de ses activités l’été dernier, le groupe circassien a connu «un bon départ» et un «engouement», a indiqué M. Lefebvre. 

«Même à l’extérieur de Montréal, il y avait beaucoup de gens qui portaient attention et avaient hâte de voir le Cirque du Soleil renaître», a-t-il déclaré. 

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Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Meta et La Presse Canadienne pour les nouvelles.