L’opposition au N.-B. souhaite le maintien du programme d’immersion française

FREDERICTON — Les partis d’opposition au Nouveau-Brunswick demandent au gouvernement de Blaine Higgs de renoncer à son projet de réforme du programme d’enseignement du français dans les écoles, qui doit entrer en vigueur l’automne prochain.

Les libéraux estiment que le gouvernement devrait plutôt rouvrir comme avant les inscriptions en immersion française pour la prochaine année scolaire, à la suite des critiques publiques à l’égard de la réforme proposée par le gouvernement progressiste-conservateur.

La réforme proposée prévoit de réduire de 90 % à 50 % le temps d’apprentissage quotidien en français des élèves de la maternelle et du primaire. Cette réforme ferait aussi passer de 50 % à 40 % le temps que les élèves du secondaire en immersion consacrent à l’apprentissage en français.

L’opposition officielle libérale soutient avoir entendu à quel point les gens étaient passionnés par le système d’immersion française. Elle souhaite donc que le gouvernement dépose plutôt un plan pour financer adéquatement le système d’éducation au Nouveau-Brunswick, notamment le programme d’immersion française.

À la suite d’intenses critiques, le premier ministre Higgs a déclaré cette semaine que son plan «n’était pas définitif» et qu’il attendrait les recommandations du ministère de l’Éducation avant de décider quoi faire l’automne prochain.

L’opposition libérale croit que cette réforme est malavisée, car il n’y a ni assez de temps ni assez d’enseignants pour développer le programme et le mettre en vigueur dès l’automne prochain.

Le chef du Parti vert, David Coon, demande lui aussi au gouvernement de reprendre comme avant les inscriptions en immersion française pour l’automne.