Estrie: un 5e cas de présence d’influenza aviaire, un 4e pour Canards du Lac Brome

OTTAWA — L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a confirmé un cinquième cas de présence d’influenza aviaire de type H5 en Estrie.

Pour la seconde fois en cinq jours, un élevage de volaille de la Municipalité régionale de comté (MRC) Les Sources est touché. 

Le producteur Canards du Lac Brome a confirmé vendredi qu’un autre de ses sites était affecté par la grippe aviaire. Il s’agit de celui de Saint-Georges-de-Windsor, ce qui porte à quatre le nombre de lieux touchés pour la compagnie.

L’entreprise, qui l’un des plus grands producteurs de canards du Canada, avait annoncé mercredi devoir abattre 150 000 oiseaux et mettre à pied près de 300 employés. L’entreprise estime qu’il lui faudra probablement de 6 à 12 mois et de fortes sommes d’argent pour rétablir complètement ses activités. 

Jeudi, le premier ministre François Legault a dit que son gouvernement était prêt à fournir de l’aide à Canards du Lac Brome.

Ailleurs en Estrie

Entre les 12 et 14 avril, ce sont des élevages de volaille des MRC Brome-Missisquoi, Haut-Saint-François et Val-Saint-François qui ont été affectés. Parmi eux, deux sont des sites de production de Canards du Lac Brome, dont son siège social, et le troisième est un petit élevage. 

L’ACIA assure que les sites infectés ont été mis en quarantaine et qu’elle a établi des mesures de contrôle des mouvements. Elle recommande aux autres fermes de la région d’augmenter les mesures de biosécurité.

Des zones de contrôle primaire ont été établies par l’agence dans les régions où la maladie a été décelée afin de prévenir la propagation de l’influenza aviaire hautement pathogène.

Canards du Lac Brome a également indiqué que tous ses produits offerts à la vente sont sains et sans danger pour la consommation. 

Le vétérinaire Jean-Pierre Vaillancourt, de l’Université de Montréal, a signalé que le type de grippe aviaire relevé en Estrie est hautement pathogène et représente la souche la plus à risque à laquelle les agriculteurs québécois n’ont jamais été confrontés. Elle est plus forte et plus contagieuse que d’autres, ce qui signifie que le virus circule davantage, selon le vétérinaire.