Le gentil géant qui jouait au golf
GOLF. À presque 6 pieds et 2 pouces et des coups de départ de plus de 250 verges, il est difficile de croire que Lucas Simoneau s’apprête à faire son entrée dans les prochains jours dans le programme Golf-Études de l’Académie des Estacades.
Sur les verts, souvent accompagné de son grand-père Serge Gendron, le jeune géant de 13 ans passe facilement pour un adulte. « Il y a des jeunes qui jouent parfois au golf, mais Lucas, c’est le seul de son âge qui joue au niveau compétitif ici au club. Ça fait que la plupart du temps, il fait ses rondes avec des adultes », raconte le professionnel du Club de golf de Louiseville en parlant de son petit-fils.
Avec une quarantaine de parties de disputées jusqu’à maintenant, et une dizaine d’heures de coups de pratique par semaine, c’est un pléonasme que de mentionner que le golf est une passion pour Lucas Simoneau qui débutera son troisième secondaire à la fin du mois d’août. « On lui a mis des bâtons dans les mains à 2 ans et demi et il n’a jamais arrêté d’aimer ça depuis », sourit Serge Gendron sous l’œil approbateur de son petit-fils.
En juillet dernier, le jeune golfeur a pris part pour la 2e année de suite à l’Optimist International Junior Golf Championship, à Miami en Floride. Avec des scores de 88, 83 et 86, le Louisevillois a pris le 63e rang sur 97 participants dans sa catégorie d’âge. « À la fin de chacune des rondes, j’ai mal joué sur les trois derniers trous. Si ça n’avait pas été de ça, je pense que j’aurais pu enlever deux ou trois coups par ronde. Je fais souvent ce genre d’erreurs dans les derniers trous à cause de la fatigue. »
Serge Gendron qui l’accompagnait se fait moins sévère dans son évaluation. « Il a mieux joué cette année par rapport à l’an dernier. Une semaine avant le tournoi, il avait reçu ses nouveaux bois et c’est avec ceux-là qu’il a le mieux frappé. Si ça n’avait pas été des trois derniers trous, je pense qu’il était capable de jouer en bas de 80 à chaque ronde », estime le vétéran golfeur qui travaille pour la famille Rousseau depuis près de 50 ans.
Une ronde record de 74
Revenu à 4h du matin des États-Unis, Lucas Simoneau devait se lever après trois heures à peine de sommeil afin de participer un tournoi provincial à Vallée-du-Richelieu. « Ce jour-là, il a joué la meilleure ronde de sa vie à 74, mais le lendemain, la fatigue est retombée tout d’un coup et il a joué 90, mais il a prouvé qu’il était capable de compétitionner », complimente son grand-père.
Plus jeune, Lucas Simoneau a joué un peu au hockey, mais c’est véritablement entre le golf et le bowling que son cœur balançait. « J’ai joué aux quilles longtemps parce que mon père (Jonathan Simoneau) a déjà joué des compétitions internationales, mais c’est finalement vers le golf que j’ai décidé de me consacrer. »
Sévère avec son jeu, le jeune golfeur estime qu’il a plusieurs facettes à améliorer pour rivaliser avec les meilleurs. « Les drivers, les fers, les hybrides. À chaque journée, il y a quelque chose qui va bien tandis que l’autre va mal. »
À ses côtés, son grand-père acquiesce. « Oui, il faut qu’il améliore sa constance. Souvent, il joue 14 ou 15 trous impeccables, mais il va avoir de la misère dans les trois ou quatre derniers. Au golf, ce qui fait la différence, c’est ton jeu sur les 100 dernières verges. Quand ta short game est bonne, c’est là que ton score va vraiment baisser. »
Serge Gendron estime que la meilleure qualité de Lucas au golf est son tempérament. « C’est un petit gars qui ne va pas se choquer. Quand il manque un coup, il est bien sûr déçu, mais il est capable de passer par-dessus au prochain trou. Il est bâti comme un homme, mais c’est un pacifique. Moi, en tout cas, je suis un grand-père privilégié de pouvoir jouer au golf avec mon petit-fils », termine le professionnel du Club de golf de Louiseville.