Un observateur assidu des déboires du Canadien
HOCKEY. L’ancien porte-couleurs du Canadien de Montréal, Robert Rousseau, suit de près les activités de la formation dirigée par Claude Julien. Chaque saison, Bob Rousseau ne manque pratiquement aucun match du Bleu Blanc Rouge. Il regarde la plupart des parties à la télévision dans le confort de son salon accompagné de sa conjointe et visite généralement le Centre Bell à deux reprises. Cette décevante saison que connait le Canadien pourrait forcer l’équipe à sortir les bâtons de golf plus tôt que prévu en étant placé à l’écart des séries éliminatoires. Invité à commenter les performances du Tricolore, Robert Rousseau se contente de dire à la blague: «C’est simple! Le Canadien a trop souvent remporté la coupe Stanley par le passé. Elle doit se promener un peu partout. Ils doivent donner la chance aux autres équipes». Malgré tout, Rousseau demeure quand même réaliste. «C’est difficile de toujours connaître des bonnes saisons. Le jeu est plus vite, il y a des blessures et des jeunes poussent», précise-t-il. 100e de la LNH Le hockey a évolué et la Ligue nationale de hockey a grandi. Cette saison, la LNH fête son 100e anniversaire. Robert Rousseau est bien à même de constater tous les changements apportés à ce circuit au fil du temps. «Le hockey est rendu beaucoup plus rapide que dans le temps. L’humain contrôlait la rondelle à l’époque. Quand je jouais, on avait un «V» offensif qui allait vers le filet adverse et un «V» défensif qui éloignait les joueurs vers les coins de la patinoire. Aujourd’hui, c’est la rondelle qui contrôle les joueurs. L’élimination de la ligne rouge rend le jeu plus rapide. Il y a plus de blessures parce que tout ce fait plus vite et les joueurs ont moins de temps pour réagir. On ne peut pas comparer le hockey d’aujourd’hui à celui d’autrefois. C’est tellement différent. Maintenant, il y a des repêchages, des joueurs viennent d’un peu partout et il y a une très grande parité entre chacune des équipes». «Il y a eu une forte expansion de la ligue. Quand j’ai commencé, il y avait seulement six équipes et on voyageait en train. Dans le temps, Chicago était l’endroit le plus loin qu’on pouvait aller. Les salaires sont aussi plus élevés, il y a une association des joueurs, les billets sont plus dispendieux. Au Forum de Montréal, les billets se vendaient 10 $ dans les rouges dans le temps», poursuit-il. Son attachement pour le hockey ne disparait pas avec le temps. Robert Rousseau reste à l’affut des activités de la Ligue nationale de hockey et demeure toujours aussi passionné de hockey. Il ne cache pas son désir d’assister un jour à un match de la LNH où pourrait peut-être évoluer son petit-fils William en tant que gardien de but. Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon