Vol d’un kinkajou: deux personnes sont arrêtées

SAINT-ALEXIS-DES-MONTS. L’enquête menée par la Sûreté du Québec sur le vol d’un kinkajou, survenu au refuge Cécropia, a finalement permis d’arrêter deux suspects et de retrouver l’animal qui sera remis à son propriétaire.

La SQ rapporte avoir procédé à l’arrestation d’un homme de 42 ans, de La Tuque et d’une femme de 54 ans, de Sainte-Béatrix pour ce dossier. «Ils ont été libérés avec des conditions et doivent revenir devant la justice à une date ultérieure où ils pourraient faire face à des accusations d’introduction par effraction et de vol», indique le sergent Marc Tessier, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Rappelons que cet animal exotique avait été dérobé au domicile du fondateur du Centre de réhabilitation de la faune Cécropia à Saint-Alexis-des-Monts, le 19 février dernier. Maxime Descôteaux hébergeait le kinkajou, appartenant à l’entreprise Repti-Zone, depuis novembre dernier. L’animal avait été placé sous sa garde afin de le rendre plus apte à faire des représentations en public. «C’est un animal très rare qui vaut environ 5000 $. Je suis le seul à en avoir un au Québec. J’avais la garde temporaire pour corriger son comportement et j’avais un amour inconditionnel pour cet animal», mentionnait-il.

En revenant de nourrir ses animaux à son sanctuaire situé à la Pourvoirie du lac Blanc, M. Descôteaux a constaté que la porte arrière de sa résidence avait été forcée et que des malfaiteurs étaient repartis avec Touti, le kinkajou. «C’est un vol qui a été bien orchestré. Les gens croyaient probablement que je détenais des animaux exotiques illégalement, chose qui n’est pas le cas. Chaque animal est enregistré auprès du ministère de la Faune. J’avais un petit hibou qui vaut entre 10 000 $ et 15 000 $  et qui était à côté, dans une cage, mais ils ne l’ont pas pris. C’est vraiment le kinkajou qui manquait à l’appel et qui était visé dans le vol», explique Maxime Descôteaux.

Le fondateur du refuge Cécropia a rapidement lancé un avis de recherche sur les réseaux sociaux.

Maxime Descôteaux croit que le vol a été commis pour nuire à sa réputation. «J’étais la cible idéale pour un vol semblable sauf que le mauvais calcul est que l’animal était enregistré. Mon refuge a une certaine notoriété et la visibilité que me donnent les médias a permis de faire avancer rapidement l’enquête», souligne-t-il.

L’homme de Saint-Alexis-des-Monts soupçonnait les responsables d’un autre refuge d’être derrière ce vol. «C’est clair qu’il y avait plus qu’une personne derrière ça. Ce sont des gens qui connaissaient bien mes habitudes. C’était bien planifié. J’ai voulu aider un autre refuge à partir et je pense que j’ai été trop bon. Je me suis fait jouer dans le dos. Ce que je sais, c’est qu’ils auraient essayé de faire admettre l’animal ailleurs. Heureusement, aucun autre refuge et aucune institution zoologique n’a voulu accepter l’animal», révèle-t-il.

M. Descôteaux affirme qu’il a permis à l’animal de vaincre sa crainte du public et qu’il avait fait d’importantes avancées avec l’animal au niveau comportemental jusqu’ici.

L’animal exotique a été remis à M. Descôteaux en fin d’après-midi, mardi. Il se trouvait dans la région de Lanaudière, selon ce qu’il a été possible d’apprendre.