Présumé membre d’Al-Quaïda, Said Namouh arrêté à Maskinongé

La surprise est de taille ! Jamais les Maskinongeois, le maire Michel Clément en tête, n’auraient pensé que pareille chose ait pu se produire dans la municipalité.

Said Namouh, 35 ans, a été arrêté mercredi, le 12 septembre, par l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale de la Gendarmerie Royale du Canada, en vertu du Code criminel canadien. Il a été accusé de complot dans le but de livrer, poser, faire exploser ou détonner un engin explosif à l’extérieur du Canada. Ces menaces terroristes auraient été proférées conte l’Autriche et l’Allemagne.

D’origine marocaine, le présumé terroriste du groupe Al-Quaïda devait comparaître vendredi matin (14 septembre) au Palais de justice de Montréal.

L’arrestation de Namouh est l’aboutissement d’une enquête conjointe avec les autorités policières autrichiennes. L’enquête n’a révélé aucune menace directe au Canada.

Chez son ex-conjointe

Le présumé terroriste a été arrêté chez son ex-conjointe dans un édifice de plusieurs logements situé près d’une usine de fabrication de maisons usinées. Celle-ci occupait un des logements. Namouh s’y serait trouvé depuis quelques jours. Il aurait été expulsé de son appartement de Trois-Rivières. Il était arrivé à Maskinongé en 2003, après avoir épousé une Québécoise.

Son ex-conjointe, en entrevue à Radio-Canada, était dépassée par les événements et selon elle, Namouh n’était pas un homme violent. Elle avait de la difficulté à croire qu’il aurait pu commettre un acte terroriste.

Namouh a été arrêté aux environs de 7h mercredi matin. Le bloc appartement où il se terrait a été encerclé par des voitures de police et banalisées. L’appartement où il se trouvait a été fouillé minutieusement par les policiers.

Le maire étonné

Chez les gens de Maskinongé, la surprise est totale. Les gens qui ont été interrogés et informés de cette affaires y allaient de commentaires prudents et tenaient à garder l’anonymat.

En entrevue à la radio, vendredi matin, le maire Michel Clément s’est dit étonné de toute cette affaire. Bien qu’étant au courant d’une présence plus accrue des policiers dans sa municipalité depuis un certain temps, il imputait ce phénomène à la culture de cannabis sur des terres agricoles de la région, dont Maskinongé. « Jamais nous n’avons eu d’informations privilégiées sur cette affaire de présumé terroriste en notre qualité d’autorité de la municipalité », de dire M. Clément.

Celui-ci ne connaissait pas Said Namouh jusqu’au moment où il a écouté les nouvelles télévisées, jeudi soir, pour apprendre que Namouh pourrait être membre du groupe d’Al-Quaïda et de son dirigeant connu internationalement, Oussama ben Laden.

Bref, toute cette affaire a ébranlé, voire inquiété fortement la petite population de Maskinongé. Celle-ci suivra avec grande attention la suite de cette histoire un peu invraisemblable à ses yeux, notamment la comparution de Namouh, vendredi matin, au Palais de justice montréalais.