Le permis d’alcool du <@Ti>Bar Les 2 dés<@$p> suspendu
Dans un jugement rendu le 11 juillet dernier, la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec (RACJ) suspend le permis d’alcool du Bar Les 2 dés à Louiseville, reconnu comme étant la plaque tournante de la région en ce qui a trait à la vente et consommation de drogues.
Au cours des deux dernières années les policiers de la Sûreté de Québec ont dû procéder à l’arrestation de nombreux individus surpris à consommer ou à vendre des stupéfiants à l’établissement de la rue Saint-Laurent. Selon le jugement donné, les policiers y auraient arrêté, à sept reprises, des clients consommant de la cocaïne dans les toilettes. Les policiers auraient aussi trouvé, à plus d’une vingtaine de reprises des sachets contaminés, des pailles souillées ainsi que des résidus de cocaïne dans les toilettes de l’établissement. La preuve déposée au tribunal mentionne aussi le fait que les propriétaires, Marie-Claude Ferron et son conjoint Daniel Dubeau, étaient conscients du trafic de stupéfiants entre les murs de leur établissement et n’auraient posé aucune action afin d’enrayer ces activités. Les policiers auraient même déclaré que lesdits propriétaires n’auraient jamais collaboré avec eux, avisant même, à quelques reprises, les clients de l’arrivée des policiers.
En ce qui à trait à la consommation de drogues dans l’établissement, les propriétaires se défendent en précisant avoir rénové les installations sanitaires en février 2006, enlevant ainsi les comptoirs, apposant des lavabos ronds et en ajoutant des surfaces rugueuses sur les réservoirs des toilettes. Mentionnant aussi avoir installé des caméras de surveillance et des affiches interdisant la drogue dans le bar, les propriétaires assurent avoir acheminé des lettres à une dizaine de personnes identifiées comme des trafiquants. Expliquant qu’elle a souvent été confinée à s’absenter du bar en raison des problèmes de santé de son conjoint, Marie-Claude Ferron affirme qu’elle ignorait la présence d’un tel trafic dans son établissement et qu’elle a compris l’importance du problème par la RACJ.
Le tribunal a toutefois démontré que la titulaire de l’établissement savait ce qui se passait puisqu’elle-même et son conjoint avaient surpris des clients en train de consommer et qu’elle avait préféré faire preuve d’aveuglement volontaire. Concluant que l’absence de Madame Ferron et de son conjoint, pour des raisons de santé, ne constituait pas une excuse, la RACJ a donc suspendu le permis d’alcool du Bar pour une période de trente jours. La Sûreté du Québec, qui attend la décision de la Régie, procédera, une fois le document en main, au retrait du permis et à la mise en scellé des boissons alcoolisées du bar.