Incendie de forêt maîtrisé à Saint-Étienne-des-Grès

FEU. Après un peu plus de deux jours de combat, l’incendie qui a ravagé environ 42 hectares de forêt est maintenant sous contrôle et éteint à Saint-Étienne-des-Grès.

Les pompiers de Saint-Étienne-des-Grès, accompagnés de ceux de Saint-Boniface, Saint-Barnabé, Charette, Yamachiche et Trois-Rivières, en plus de ceux de la SOPFEU, sont parvenus à éteindre complètement le brasier qui s’est déclaré vendredi dernier, vers 14h 30, dans un secteur forestier et habité de cette municipalité.

Tout au long de cette intervention, les autorités ont demandé l’évacuation de près d’une cinquantaine de résidences. Tous les citoyens évacués ont finalement pu réintégrer leur demeure en fin de journée dimanche.

Une résidence, un chalet et quelques bâtiments secondaires ont été détruits par les flammes. Heureusement, l’incendie n’a fait aucune victime.

La SOPFEU a déployé une vingtaine de pompiers forestiers provenant de la base de La Tuque ainsi que des avions-citernes CL-415 pour venir à bout des flammes du haut des airs.

Pour l’instant, tout porte à croire que l’incendie serait d’origine humaine.

Approvisionnement en eau

Lors des derniers jours, le réseau d’aqueduc de Saint-Étienne-des-Grès a été très sollicité, si bien que les réserves d’eau étaient insuffisantes pour alimenter les bornes fontaines municipales lors de cette intervention. Les pompiers ont dû faire appel à des camions-citernes pour transporter l’eau. Le 20 mai dernier, la municipalité émettait un avis de restriction d’utilisation de l’eau potable, en raison d’une consommation d’eau excessive et de bris mécaniques survenus à deux puits municipaux. Saint-Étienne-des-Grès tente toujours d’identifier la source qui a réduit de manière considérable la quantité d’eau dans les réservoirs de la municipalité. Une surconsommation d’eau pour l’arrosage, le remplissage des piscines ou une fuite majeure pourrait expliquer cette situation.

Danger d’incendie extrême

La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) lance un appel à la prudence. Depuis le début du printemps, un nombre d’incendies beaucoup plus élevé qu’à l’habitude a été enregistré, et ce, malgré l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert qui prévaut sur une bonne partie du territoire québécois. Depuis samedi, 64 incendies ont été enregistrés. Les conditions météorologiques actuelles entraînent un danger d’incendie atteignant le niveau «extrême».La situation des prochains jours est encore plus préoccupante puisque les prévisions météorologiques vont maintenir les conditions propices à l’éclosion d’incendies.
La SOPFEU rappelle également qu’au printemps, la verdure n’est pas encore présente partout. Les feuilles mortes et les herbes sèches sont hautement inflammables. Il ne suffit que de quelques heures d’ensoleillement et d’un peu de vent pour assécher les broussailles et faire augmenter le danger d’incendie, même dans les endroits où la neige vient tout juste de disparaître.
Selon l’organisme de protection, les citoyens doivent être conscients des risques associés aux brûlages et aux feux d’ambiance ou aux feux de camp. Il est donc demandé à la population de redoubler de prudence, d’éviter les brûlages de rebuts ou de matières résiduelles et de respecter l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert qui a cours dans les régions où le couvert de neige a disparu. La SOPFEU rappelle également que même si les autorités de la Santé publique autorisent maintenant les petits rassemblements à l’extérieur, les feux de camp demeurent interdits là où la restriction est en vigueur.
Depuis le début de la saison de protection, 236 incendies ont été allumés affectant 254,1 hectares (ha) de forêt, dont 100 % sont imputables à l’activité humaine. En moyenne, la SOPFEU enregistre à cette période de l’année, 134 incendies pour 1751,8 ha de forêt touchée.