Chien à la dérive: les recherches sont infructueuses

Une équipe de bénévoles de l’organisme Urgences-Animales a tenté de retrouver un chien aperçu à la dérive sur les glaces du fleuve Saint-Laurent le 31 janvier dernier. Malgré les efforts déployés, ils n’ont retrouvé aucune trace de l’animal.

Vers 9h, mardi, les bénévoles de l’organisme ont patrouillé le secteur du traversier de Sorel-Tracy à la recherche du chien prisonnier des eaux. Le directeur d’Urgences-Animales, Éric Dussault, a mené les recherches.

«Les chances de retrouver l’animal diminuent depuis la fin de semaine et nos ressources sont limitées. Je trouve dommage que les ressources d’urgence se soient relancé la balle aussi longtemps, puisque cela aurait pu permettre de secourir le chien», a-t-il déploré.

La Longueuilloise qui a lancé le cri d’alarme, Véronique Descart, se doutait bien des résultats. Elle a pris la photo du chien en détresse, vers 16h30, près du quai de la traverse à Saint-Ignace-de-Loyola le 31 janvier dernier.

Les chances étaient minces de retrouver le chien plusieurs jours plus tard avec le courant qu’il y avait lors de cette journée, mentionne-t-elle. Elle et sa mère ont tenté de rejoindre pendant 30 minutes le 911 et plusieurs organismes pour trouver de l’aide.

«C’est tout de suite qu’il aurait fallu agir. J’en ai gros sur la conscience. Je me demande ce que j’aurais pu faire de plus. On nous répondait que ce n’était qu’un chien. J’espère qu’à l’avenir on va mettre en place des ressources pour que des situations comme ça ne se reproduisent pas», espère-t-elle.

Inquiétudes dans la population

De nombreux appels ont été logés dans les derniers jours à la Ville de Sorel-Tracy et à la Garde côtière canadienne (GCC) par des citoyens inquiets. Plusieurs d’entre eux ont dénoncé l’inaction du milieu pour porter secours à l’animal en détresse.

Selon le porte-parole de la Ville de Sorel-Tracy, Louis Latraverse, aucun appel n’a été logé avant la diffusion de la photo dans les médias nationaux, lundi.

«Nous aurions déployé les actions nécessaires si quelqu’un avait aperçu le chien et nous avait téléphoné immédiatement. Selon nos informations, il se trouvait du côté nord de la rive. Malgré notre bonne volonté, nous n’aurions pas pu intervenir puisque ce n’était pas sur notre territoire», explique-t-il.

Le chef du service de sécurité incendie de Saint-Ignace-de-Loyola, Martin Rousseau, mentionne qu’il a reçu un appel le lendemain de la publication de la photo. Son équipe serait intervenue si les renseignements concernant la position exacte du chien avaient été plus clairs.

«Nous avons quatre équipes de sauvetage sur glace. La dame nous mentionnait avoir vu le chien sur la photo. Personne ne l’a vu et ne savait où il était. C’était difficile d’intervenir sans ces informations.», explique-t-il.

La porte-parole de Pêche et Océans, Pascale Fortin, a mentionné que des équipes de patrouille effectuant le survol du fleuve à plusieurs reprises, lors d’opérations régulières, n’ont vu aucun animal.

«Nous n’avons rien vu sur les glaces. Les traversiers qui sont nos yeux sur le terrain non plus. Nous avons seulement eu le téléphone d’une dame la journée de l’événement. Nous avons fait cinq autres patrouilles depuis, et toujours rien», souligne-t-elle.

L’organisme n’aurait toutefois pas pu intervenir puisque son mandat est de sauver des vies humaines et non animales, a-t-elle conclu.