Un camion électrique à l’essai chez Groupe Bellemare

ENVIRONNEMENT. La division ­Environnement du ­Groupe ­Bellemare testera dans les prochains mois un camion électrique. Il s’agit d’un premier essai pour ce département. Le véhicule sera soumis aux conditions hivernales et ses performances seront comparées à un camion au diésel.

Annuellement, la division ­Environnement récupère 80 000 tonnes de matières résiduelles provenant du milieu de la construction et des entreprises de transformation. Le bois de construction fait partie des matières recyclées. Des 80 000 tonnes, ce sont 30 000 qui sont remises en marché comme produits biosourcés.

«  ­Le camion électrique s’en vient pour mai. Il va faire une route très précise entre notre usine d’ensachage et nos plants de séchage, indique ­Pierre-Alexandre ­Grenier, directeur des opérations ­Environnement chez ­Groupe ­Bellemare. On va être en mesure d’étudier les performances de tout ça et la viabilité à ­moyen-long terme, avec le froid hivernal, au niveau de la convivialité pour le chauffeur, les performances au niveau du poids, etc. Le poids transporté est très important parce qu’on veut faire de réelles économies sur le coût du transport. C’est non négligeable.  »

Ce trajet spécifique a été choisi pour la proximité entre les deux sites et également parce qu’il ne présente aucune contrainte au niveau des charges. «  ­On a défini une route qui ne changera jamais pour être sûr d’auditer la performance du camion, explique M. Grenier. Conjointement à ça, on va auditer un camion diésel pour mesurer les réelles économies trajet pour trajet. On aura vraiment l’heure juste avec deux camions qui font la même route au même poids.  »

Un pas de plus pour l’environnement

Tous ces efforts seront faits dans le but de rendre le département encore plus vert. «  ­Oui, on revalorise des dizaines de milliers de tonnes par année, mais une bonne partie de nos activités, c’est du transport. Si on peut rendre ça un peu plus vert, ce serait l’idéal, croit M. Grenier. C’est un premier essai dans notre département, mais il y en aura d’autres à travers la compagnie.  »

Ce dernier ne cache pas que le réel défi sera au niveau du transport ultra lourd, c’­est-à-dire des camions qui parcourent de très grandes distances avec des charges hors du commun.

Quant aux camions à l’hydrogène, M. Grenier estime que ce ne sera pas avant 2027, la technologie n’étant pas encore tout à fait au point. «  D’ici là, on a des camions électriques qui sont disponibles. Et comme on est très près au niveau de l’approvisionnement, je pense que d’avoir un camion électrique est un projet réalisable. On en saura plus après les essais, mais c’est prometteur  », soutient M. Grenier, qui est gestionnaire d’une flotte de quinze camions.