Un piano transformé en œuvre d’art unique

CULTURE. La Municipalité de Saint-Élie-de-Caxton est bien connue pour faire les choses différemment. Le 12 juillet dernier, elle dévoilait son tout premier piano public qui est devenu une œuvre d’art grâce au talent de l’artiste-peintre Micheline Dupont. Ce magnifique piano a été acquis au début de l’été à la suite d’un don d’une citoyenne de Shawinigan, Lucie Troussard, qui souhaitait se départir de celui-ci. L’artiste caxtonienne a aussitôt vu tout le potentiel de lui donner une allure unique. Avec l’accord de la municipalité, elle a peint le piano en s’inspirant de son imaginaire, de l’histoire du village et de ses légendes. Elle a intitulé son œuvre «Imaginons l’imaginaire». En plus de l’église paroissiale, on retrouve plusieurs bâtiments sortis tout droit de son imaginaire. «On peut voir aussi l’arbre à paparmanes et les lutins. J’aime qu’il y ait une histoire derrière chacune de mes œuvres. Les lutins qui viennent à la maison à Noël vont ensuite passer l’été à Saint-Élie-de-Caxton où se situe une maison de repos pour eux. Les plus tannants doivent ramasser des paparmanes tout l’été. C’est un peu ce qu’on retrouve sur le piano», partage Micheline Dupont, artiste-peintre, qui a mis près de trois semaines a réalisé son oeuvre. Au village qu’elle a reproduit, l’artiste a également ajouté un damier qui rappelle les tournois de dame qui se déroulaient à l’époque dans le garage de Léo Déziel. «On a dit à Micheline de se laisser aller. Son imagination n’a pas aucune limite. Aujourd’hui, ce n’est plus un simple piano public, c’est une œuvre d’art publique qu’on possède. Son œuvre nous entraîne dans le décor d’une scène de village animé et débordant de bonheur», commente le maire Robert Gauthier. Ce dernier croit que le développement de Saint-Élie-de-Caxton passe par le développement de la culture. «À Saint-Élie, nous avons la chance d’avoir beaucoup d’artistes et d’artisans très talentueux. On accorde beaucoup d’importance à la culture. Chaque fois que j’ai l’occasion de parler de chacun de ceux-là, ça me fait plaisir de montrer jusqu’à quel point nos gens ne sont parfois pas assez connus. J’insiste beaucoup pour leur offrir de la visibilité et mettre en valeur ces artistes et artisans», poursuit M. Gauthier. Le piano public est basé au Garage de la culture.