Un module de jeux grâce à un spectacle de danse

SAINTE-URSULE. Arthur a cinq ans. Sans le savoir, il touche déjà le cœur de bien des gens. Atteint d’autisme, il fait l’objet d’une belle mobilisation à Sainte-Ursule grâce à une initiative de l’école de danse orientale fusion Les Trésors du Monde.

En effet, pour son onzième spectacle de fin d’année, l’école recueille des fonds pour lui procurer un module de jeux extérieur. À quelques jours du spectacle, les dons affluent déjà en raison du bouche à oreille et des réseaux sociaux. On s’attend aussi à faire salle comble ce samedi 27 avril, jour du spectacle.

«Il ne nous reste que quelques billets», indique fièrement la propriétaire de l’école de danse, Ginette Despins, pour qui la cause est particulièrement chère à ses yeux. En effet, Arthur, c’est son petit-fils. Un petit bonhomme unique qui voit la vie différemment de nous.

«Il a reçu son diagnostic temporaire d’autisme à l’âge d’un an et demi, raconte sa mère, Katrine Grenier. Temporaire, parce qu’il était alors trop jeune pour un diagnostic officiel. On savait bien que quelque chose clochait et que ce n’était pas léger. C’est en février 2018 qu’on a reçu son diagnostic officiel: TSA Niveau 2, non-verbal. Cela signifie qu’Arthur est autiste lourd et qu’il a besoin d’un très haut niveau de soutien et d’aide. Il ne parle pas; il dit seulement quelques mots, parfois.»

Le 27 avril, Katrine Grenier prendra la parole devant le public pour raconter son quotidien et celui de son fils, qui sont parsemés de défis. Elle partagera aussi sa vision de l’autisme, dans l’espoir de démystifier un peu cet état pour une meilleure compréhension et acceptation dans la société.

Le témoignage de cette jeune maman, qui est aussi enseignante et assistante à la direction à l’école de danse Les Trésors du Monde, marquera en quelque sorte le point final, dans la région, du mois de l’autisme, souligné chaque année en avril. «On vient au monde comme ça. Ça ne s’attrape pas et ça ne se guérit pas», tient-elle à rappeler.

Ginette Despins, quant à elle, n’exclut pas la possibilité d’associer de nouveau son école de danse à la cause de l’autisme dans le futur. «Il y a plein d’enfants qui en sont atteints. Au Québec, c’est un enfant sur 65», dit-elle.

Pour cette première expérience, l’école de danse a pu compter sur de généreux commanditaires, dont le Restaurant S-Kim-O de Louiseville, qui lui a spontanément offert de vendre des hot-dogs sur place, le soir du spectacle, et de remettre tous les profits à la famille d’Arthur pour l’aider à acquérir le module de jeux souhaité. L’artiste-peintre Gertrude Bellemare a elle aussi emboîté le pas et offert une toile à faire tirer au terme de la soirée. Comme autre source de revenus pour la cause, des fleurs seront également en vente sur place.

«On ne s’attendait pas à ce que ça prenne autant d’ampleur, témoignent Ginette et Katrine, visiblement touchées par toute cette générosité. Des gens d’aussi loin que Sherbrooke veulent contribuer. Tout le monde semble mobilisé.»

Les portes du Centre communautaire Jacques-Charette de Sainte-Ursule ouvriront à 18h. Le spectacle commencera à 19h.

Quarante-trois danseuses sur scène

Les amateurs de danse orientale fusion en auront plein la vue, promettent les organisatrices, qui travaillent d’arrache-pied sur le spectacle depuis plusieurs semaines déjà.

Elles proposeront pas moins de 26 chorégraphies, dont la plupart sont inédites. Le décor sera spectaculaire, tout comme les costumes, tous faits à la main par Ginette Despins, Katrine Grenier et Diane Bergeron.

Un total de 43 danseuses, dont 30 enfants, monteront sur scène pour transporter le public au cœur du Moyen-Orient. À l’entracte, le groupe de percussions Takadoum sera de la fête.

«On veut que les gens aient autant de plaisir que nous pouvons en avoir à danser, indique Ginette Despins. Car le but premier de l’école, c’est justement de s’amuser.»

Réservation: 819 228-8196.