Sylvain Bellemare réalise ses rêves d’horreur
Sang, meurtre, créatures fantastiques, le yamachichois Sylvain Bellemare, alias Sv Bell, est tombé dedans quand il était petit. Entre autres, son dernier film Crawler, qui raconte l’histoire d’un bulldozer sur un champ de construction qui s’avère être une créature organique meurtrière, a remporté la troisième position au dernier festival international de films de Montréal Fantasia, dans la catégorie long métrage québécois. Également, ce qui est des plus intéressants, c’est que son chef-d’œuvre a été tourné presque entièrement à Yamachiche, il y a de ça un an.
Avec deux et cinq longs métrages à son actif, le producteur réalisateur a toujours eu une passion pour l’horreur. Au début des années 80, il commença à créer des bandes dessinées, puis réalise une cinquantaine de pochettes de groupes heavy métal. Et, par la suite, il eut le coup de foudre pour la caméra lorsqu’il fut appelé à travailler à la réalisation d’un premier vidéoclip. «Les histoires fantastiques et meurtrières m’ont toujours attirées. En fait, c’est un de mes professeurs à l’école secondaire L’escale, Gaston Poisson, qui enseignait les arts plastiques, qui a été mon étincelle de départ. Il a tout fait pour me pousser à réaliser mes rêves», raconte Sv Bell. À moyen terme, le yamachichois d’origine aimerait bien abandonner son boulot de tous les jours de graphiste à La Presse pour se consacrer à temps plein au cinéma. Également, depuis 2006, Sv Bell apparaît dans le top 10 des réalisateurs de films de l’hebdomadaire Mirror aux côtés de Denys Arcand, Charles Binamé et Robert Lepage. «Ça me fait drôle de voir mon nom aux côtés de grands réalisateurs, mais en même temps, c’est l’fun de savoir qu’il y a des gens qui s’intéressent à ce que je fais», raconte-t-il modestement. Également, depuis 2007, Sv Bell vend ses propres productions aux quatre coins du monde. Entre autres Rise of the Ghosts a été diffusé au petit écran en République Tchèque et ailleurs en Europe et on peut également mettre la main sur She Demons of the Black Sun ou Purple Glow dans certains clubs vidéo spécialisés du Québec et des États-Unis. Sans oublier le franc succès que connaît sa boîte Black Flag Pictures.
Pour en revenir à son dernier film Crawler, sa plus grosse réalisation d’un budget de près de 1 M$, avec des comédiens professionnels et un vrai décor où des scènes ont été tournées chez Excavation Plante et au «pit de sable» de Luc Gélinas, la troisième position qu’il a remportée au festival Fantasia a valu à Sv Bell la reconnaissance. Depuis la sortie de ce thriller en novembre 2008, Sv Bell a un autre projet en tête, soit de réaliser un 6e long métrage. «Déjà, je peux vous affirmer qu’il s’agira d’un drame policier, racontant l’histoire d’un couple sur les traces d’un tueur en série. Une bande-annonce sera même tournée dès septembre prochain.»
Résidant à Montréal, mais toujours attaché à sa région natale, Sv Bell continue de réaliser ses rêves d’horreur et à être une fierté pour sa famille et la population d’ici. Parions que d’ici peu, le nom de Sv Bell sera connu du monde entier.