Sir Pathétik revient en force avec un 16e album
MUSIQUE. Avec plus de 175 000 exemplaires vendus, Sir Pathétik est l’un des rares rappeurs québécois à cumuler plus de vingt ans de carrière et à être devenu une référence populaire auprès des jeunes.
Au début du mois d’octobre, l’auteur-compositeur-interprète a lancé son 16e album intitulé Acoustique, un album double dont l’écriture s’est amorcée lors de sa dernière tournée de plus de 90 prestations, en 2018-2019.
Réalisé en étroite collaboration avec Marc-André Blais, a.k.a Jervais, et Sonny Black, notamment reconnu pour son travail de réalisateur auprès de Corneille, K.Maro et Shy’m, cet album rassemble les succès marquants revisités de Sir Path ainsi que de nouvelles compositions. «Dans la vie, je m’amuse et je fais ce que je veux. Après 20 ans dans le domaine, j’avais le goût de faire quelque chose de différent. Pour moi, cet album est une occasion de m’adresser directement à mon public et de lui montrer une nouvelle facette de mon art», confie l’artiste.
Le premier volume est constitué de neuf classiques réinventés pour l’occasion et de deux nouvelles pièces. Le deuxième volume, quant à lui, est exclusivement composé de dix nouvelles pièces, dont Qui sommes-nous pour juger?, un duo avec David Jalbert.
Accompagné à maintes reprises par la sonorité unique de l’harmonica et parfois même des notes plus délicates de piano et de violon, le contenu de cet album reflète l’amour de cet artiste pour la culture québécoise et simultanément, son désir d’aborder des sujets qui résonnent auprès de son public.
Reconnu pour son franc-parler, son ouverture à la diversité ainsi que son attachement à l’univers du rap et du hip-hop, Sir Pathétik prouve encore une fois qu’il ne s’empêche pas d’explorer de nouveaux horizons et de sortir des sentiers battus.
Sans pour autant délaisser son côté rappeur, il surprend cette fois avec des pièces influencées par les oeuvres des Cowboys Fringants, des Colocs et de Kid Rock. «Je me réinvente, mais les gens vont reconnaître mon style et mon univers. Un artiste commence à se perdre lorsqu’il se demande ce qu’il doit faire pour que les gens l’aiment. Tu tombes alors dans de fausses créations et dans du cassage de tête. Moi, je n’ai jamais voulu passer par là et je n’irai pas là. J’ai replacé ma vie, je suis rendu éducateur spécialisé. Écrire des messages qui vont à l’encontre de ce que je suis maintenant, ça ne m’intéressait pas. On a sorti la guitare moi et mes amis et on a eu du gros fun. Je me suis amusé. Quand tu t’amuses, ça donne souvent de belles choses. Ça s’écoute bien. J’adore ce que j’ai fait», partage-t-il.
Cet opus rythmé et accrocheur traite entre autres de relations amoureuses, de marginalité, d’introspection ainsi que de liberté.
Autre collaboration avec David Jalbert
Il y a dix ans, Sir Pathétik et David Jalbert présentaient le fruit d’un premier duo avec la chanson «Si Dieu». Alors que la pandémie continue de sévir partout à travers le monde, les deux amis ont choisi de se réunir à nouveau pour lancer un message rassembleur aux Québécois avec la chanson «Qui sommes-nous pour juger?». «Ça avait bien fonctionné avec notre première chanson. David est venu au camping cet été et on a décidé d’en sortir une autre. On a écrit ça en deux ou trois heures. On a chacun ramassé nos idées. C’est le fun faire de la musique pour soi, mais quand tu peux avoir des affinités avec d’autres artistes, c’est intéressant. David est un bon compositeur. C’est un gars exceptionnel et un bon vivant. Il s’est réalisé dans la vie et j’aime bien m’entourer de personnes comme lui», admet l’artiste louisevillois.
Sir Pathétik souligne que le titre de la chanson parle de lui-même et celle-ci propose une ouverture sur la société. «La chanson raconte qu’on doit s’ouvrir aux autres, qu’on doit mettre de côté les préjugés et les jugements. Il y en a encore trop et les réseaux sociaux n’aident pas ce phénomène-là. Des paroles et des écrits, ça peut blesser», dit-il.
L’album double «Acoustique» de Sir Pathétik est disponible en version numérique sur toutes les plateformes depuis le 23 octobre.