Saint-Élie-de-Caxton: des œuvres éclatantes dans le sentier botanique

EXPOSITION. Saint-Élie-de-Caxton est reconnue pour son originalité. Fidèle à son habitude, la municipalité innove pour conserver son attractivité. Elle présente cet été une toute nouvelle exposition dans son sentier botanique.

Des oeuvres géantes fabriquées à partir de matériaux recyclés, par l’artiste-sculpteur et concepteur Yvon Gaussirand, sont exposées à Saint-Élie-de-Caxton jusqu’à la fin septembre. On compte 10 créations fraîchement sorties de son atelier où elles ont été complètement repeintes pour l’occasion. «Ce sont des rebuts de métal que j’ai récupérés. Les sculptures ont un lien avec la nature. Ce sont des oiseaux, des poissons ou différentes bestioles qui sont faciles à faire bouger au vent. C’est un concept unique. J’ai été surpris de me voir offrir cette opportunité d’exposer pour la première fois mes créations en Mauricie, à Saint-Élie-de-Caxton. Ça permet de se faire connaître en dehors de chez nous», explique avec fierté M. Gaussirand.

L’artiste de Saint-Jean-Port-Joli a déjà conquis de nombreux visiteurs partout où il a passé. Ses œuvres ont été exposées en Europe à trois reprises, à Caraquet au Nouveau-Brunswick et à plusieurs autres endroits au Québec.

Son parcours artistique varié et son style unique lui ont permis au fil du temps d’explorer différents matériaux et de fabriquer des sculptures toutes aussi admirables les unes que les autres. «Je m’inspire réellement du moment présent. Parfois, les pièces récupérées peuvent traîner trois ou quatre ans dans ma cour avant de les utiliser. Un bon matin, je passe devant et j’ai une idée. Je vais fouiller avant d’apporter le morceau dans mon atelier. Je commence ensuite à travailler. Tous les morceaux sont passés au jet de sable pour les dérouiller. Il y a une couche de peinture de fond et la couche finale pour assurer une plus grande durabilité», rapporte-t-il.

Il n’est pas rare de trouver parmi ces œuvres des pièces récupérées provenant d’équipements agricoles. Yvon Gaussirand utilise des techniques manuelles pour faire la préparation, l’assemblage et la finition de ses précieuses sculptures. «Je pourrais presque m’appeler le travailleur de la scrap», lance celui qui possède au total un assortiment d’une trentaine d’œuvres métalliques.

M. Gaussirand est également connu pour avoir travaillé le bois pendant plusieurs décennies et il s’est forgé une solide réputation dans le domaine avec son grand talent. «J’ai longtemps été un sculpteur sur bois. J’ai quelques-unes de mes œuvres en Suisse, en Australie et en France. Maintenant, je me concentre sur le métal et je ne touche presque plus au bois. Le bois, c’est éphémère! Une sculpture sur bois, après 10 ou 15 ans, tu n’en as plus. Le bois pourri. Le métal, ça reste!»

Toutes les œuvres de l’artiste présentées à Saint-Élie-de-Caxton sont en vente. Cette initiative permet de renouveler le contenu de ses expositions. «À 72 ans, c’est quelque chose qui m’occupe. Quand tu aimes ce que tu fais, tu n’arrêtes pas. Je suis toujours en train de gosser quelque chose, comme un peu tous les artistes que je connais», raconte-t-il avec le sourire aux lèvres.

Mariage parfait avec Saint-Élie-de-Caxton

Cette exposition s’intègre d’ailleurs parfaitement dans le sentier botanique de Saint-Élie-de-Caxton aménagé sur le site d’une ancienne «cour à scrap» derrière le fameux garage de Léo Déziel, maintenant connu sous le nom du Garage de la culture. Conscient de l’importante valeur patrimoniale qu’avait cet atelier de mécanique dans le paysage caxtonien, la Municipalité de Saint-Élie-de-Caxton en a fait un lieu de diffusion de la culture et a complètement transformé l’endroit ces dernières années.

Derrière le bâtiment, le sentier botanique de Saint-Élie, qui a vu le jour le 4 juin 2013, a pour objectif premier l’éducation horticole des visiteurs. Outre les sentiers et la présence de nombreux végétaux, une fontaine de dons, deux bassins de jets d’eau, une arche de bois, une pergola ainsi qu’une aire de pique-nique et de jeux pour enfants y ont été aménagés.

De plus, une place de choix a été attribuée aux 17 municipalités qui composent la MRC de Maskinongé. À cet effet, des panonceaux ont été installés çà et là le long du parcours afin de mieux faire connaître aux visiteurs les attraits de chacune d’entre elles.

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