Répertoire animal, de Jean-Pierre Gaudreau

CULTURE. La petite ­Place des ­Arts est l’hôte de l’exposition ­Répertoire animal, du 7 février au 2 mars, qui regroupe des œuvres de ­Jean-Pierre ­Gaudreau ayant pour dénominateur commun : les animaux. Ce bestiaire qui traverse les années témoigne de sa grande diversité d’approches techniques, pour le plus grand plaisir des curieux.

Dessins, estampes, peintures, sculptures, acryliques, ­Jean-Pierre ­Gaudreau travaille par cycles. «  Ça représente plusieurs techniques que j’ai expérimentées dans ma vie d’artiste  », ­dit-il. Une vingtaine d’œuvres sont présentées, certaines formées de plusieurs tableaux, par exemple, pour former une grande œuvre centrale. «  J’ai une mosaïque en verre qui est une technique récente  », ­révèle-t-il.

«  J’aime passer d’une discipline à l’autre, ça me permet de prendre du recul. Le pastel à l’huile, par exemple, est quant à lui associé aux voyages, parce que c’est facile à transporter !, mentionne l’artiste. J’aime aussi essayer de nouveaux matériaux, car il y a un effet de surprise lorsqu’on ne les connait pas et qu’on essaie des choses.  »

Le sujet des animaux est récurrent dans le travail de ­Jean-Pierre ­Gaudreau. Il apprécie les animaux mythiques du ­Québec, comme les orignaux et les ours, ou encore les chats, les chiens, les poissons, les cochons ; chacun d’entre eux a su éveiller la curiosité artistique de M. Gaudreau. C’est lors d’un voyage en ­Inde, par exemple, que le singe est devenu un sujet de prédilection. «  ­En ­Inde, on n’y échappe pas, c’est un incontournable  », ­révèle-t-il. Dans son ­Répertoire animal, ses sujets animaliers sont accompagnés d’objets de tous les jours, que ce soit des ponts, des tables, des chaises, des brouettes.

Il a entre autres fabriqué des têtes d’orignaux en différents matériaux, têtes qui reposent dans des boites de carton au sol, installation qui fait référence à des inondations. «  J’imaginais les animaux qui se déplaçaient d’­eux-mêmes pour fuir les inondations  », raconte M. Gaudreau.

«  C’est très varié et ça présente une belle alternance de noir et blanc, ainsi que de tableaux de couleur, et une alternance de sculptures et d’œuvres picturales  », illustre M. Gaudreau.

À propos de ­Jean-Pierre ­Gaudreau

Expositions individuelles et collectives, les œuvres de ­Jean-Pierre ­Gaudreau ont été présentées, entre autres, au ­Centre d’exposition ­Raymond-Lasnier de ­Trois-Rivières, à la ­Maison des arts plastiques ­Rhône-Alpes de ­Lyon en ­France ou encore au ­Centre d’exposition L’Imagier de ­Gatineau. Il a également participé au symposium de sculpture ­Phare sur le fleuve de ­Trois-Rivières.

Depuis une quarantaine d’années, l’artiste s’emploie à transposer son univers iconographique dans des applications variées. Ainsi en témoignent plus d’une vingtaine de projets d’intégration des arts à l’architecture. Planchers de céramique, interventions murales en mosaïque de verre, sculptures extérieures par assemblage en aluminium, ses œuvres se retrouvent, entre autres, au musée ­Boréalis de ­Trois-Rivières, au ­CSSS de ­Jonquière et au ­Centre municipal de curling de ­Shawinigan. En 2024, il a illustré le livre ­Comme dictées en oiseaux détachés, publié aux éditions ­Hamac. ­Jean-Pierre ­Gaudreau a étudié à l’Université du ­Québec à ­Trois-Rivières., et il vit et travaille à ­Bécancour.