Saint-Élie-de-Caxton: «Amie des monarques»

SAINT-ÉLIE. Le papillon monarque est une espèce menacée. Au cours des deux dernières décennies, sa population a chuté de 90%, selon les scientifiques.

Afin d’inciter les municipalités à poser des gestes concrets pour protéger l’habitat de ce papillon emblématique et par le fait même contribuer à la sauvegarde de cette espèce, la Fondation David Suzuki, en partenariat avec l’Espace pour la vie, a lancé il y a quelques années l’initiative « Ville amie des monarques » au Québec. Cette initiative, destinée exclusivement aux municipalités, a pour objectif la mise en place de mesures visant la restauration des habitats du monarque et la sensibilisation des citoyens.

En Mauricie et au Centre-du-Québec, la Municipalité de Saint-Élie-de-Caxton est la seule à avoir adhéré à ce mouvement et à avoir obtenu une certification. À l’instar de plusieurs autres municipalités et villes québécoises, le conseil municipal s’est engagé, en 2019, à mettre en œuvre un certain nombre d’actions pour participer à cet effort collectif de protection de ce papillon. «On est très fier de ça! C’est un citoyen, Alain Major, qui nous a conduits vers cette démarche-là. C’est un spécialiste des monarques. Nous avons fait la demande de certification et pris les mesures nécessaires pour que Saint-Élie soit reconnue amie des monarques. Depuis, on porte une attention particulière à ça chaque année», explique Robert Gauthier, maire de Saint-Élie-de-Caxton.

Pour être certifiées, les municipalités doivent s’engager à respecter au moins trois des 24 mesures proposées par la Fondation David Suzuki.

Actions

À Saint-Élie-de-Caxton, cet engagement envers les monarques s’inscrit dans la volonté de la municipalité de préserver la qualité de son environnement et sa biodiversité.

L’adoption d’une résolution confirmant son désir de s’investir dans la cause constituait pour le conseil municipal la première étape vers l’obtention de sa certification.

Depuis qu’elle l’a reçue, la Municipalité de Saint-Élie-de-Caxton a notamment lancé une campagne de communication pour encourager les citoyens à planter de l’asclépiade sur leur terrain, a rencontré ses employés municipaux afin de réviser les programmes de tonte de pelouse dans le but de limiter la coupe d’asclépiade lors de l’entretien des espaces publics et des parcs, a organisé et soutenu la distribution gratuite d’asclépiade, a aménagé un coin propice au monarque dans son sentier botanique et a tenu des activités de sensibilisation. Elle tente aussi de planter le plus possible de l’asclépiade sur ses terrains municipaux. «On s’assure chaque année que les mesures qui ont été prises soient respectées et on assure un suivi. C’est une fierté locale, mais en même temps on veut être contagieux. On tente de mousser la reconnaissance que nous avons et de promouvoir nos actions pour assurer la survie du monarque», partage Geneviève Bédard, coordonnatrice aux loisirs, à la culture et au tourisme.

Au Québec, près de 80 municipalités sont désignées «Ville amie des monarques».