Panier local Maski: déjà près de 250 livraisons
ÉCONOMIE. Deux mois après son lancement, Panier local Maski connait du succès. Le marché public virtuel de la MRC de Maskinongé traite chaque semaine plus d’une trentaine de commandes qui sont livrées à domicile une fois par semaine.
Au début de l’été, la Coopérative de solidarité agroalimentaire régionale de la MRC de Maskinongé, gestionnaire des marchés publics de Yamachiche et de Saint-Élie-de-Caxton, a fait le choix de suspendre la tenue des marchés publics cette année en raison des contraintes imposées par les mesures rigoureuses de la santé publique en lien avec la COVID-19.
Cette décision a forcé la coopérative à se réinventer pour poursuivre sa mission de faire rayonner l’agriculture de proximité dans la région. Elle a développé un marché public virtuel pour ses membres et les citoyens de la MRC de Maskinongé, un vieux projet qui date de 2012 et qui n’avait jamais pu voir le jour avant.
Depuis la mise en place de ce nouveau service, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers cette nouvelle façon d’encourager les producteurs et transformateurs en faisant l’achat de produits frais et locaux. «On voulait trouver une façon de rejoindre nos producteurs, de leur offrir une autre alternative au marché public extérieur et surtout d’offrir une solution à nos clients pour qu’ils puissent faire le plein de produits locaux. Jusqu’à date, ça se passe assez bien. On a eu une petite baisse durant les vacances de la construction, mais c’était prévisible. Nous sommes en projet-pilote, en rodage et on améliore notre efficacité, mais on voit déjà le potentiel», confie Nicolas Gauthier, président de la Coopérative de solidarité agroalimentaire régionale de la MRC de Maskinongé.
Plus d’entreprises, plus de produits
La coopérative a bon espoir d’atteindre son objectif initial de 75 livraisons par semaine assez rapidement. Toutefois, pour y arriver, elle devait modifier son statut juridique. «Panier local Maski existe, mais on retenait la promotion depuis quelques semaines parce qu’on avait besoin d’un changement à la loi sur les coopératives qu’on a réussi à avoir lors des derniers jours. On se retient un peu, c’est frustrant parce qu’on voudrait avancer plus rapidement dans ce projet, mais c’est la façon la plus sage d’assurer sa réussite», explique le président.
«La raison est qu’on était limité à nos membres en place et on souhaitait intégrer de nouvelles entreprises pour avoir l’offre la plus complète possible. On est une coopérative de solidarité et on ne peut pas faire tout ce qu’on veut. Il fallait passer par un petit changement assez simple qui va probablement être une première au Québec. On vient de diviser notre coopérative en trois branches volontaires, soit les marchés publics, la plateforme virtuelle et la livraison», ajoute-t-il.
D’ailleurs, l’organisme imitera le modèle d’une Coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) pour son système de livraison. «Certains membres vont pouvoir investir dans l’achat d’un véhicule réfrigéré pour la livraison des commandes et il sera à l’usage principal de la coopérative. Nous allons nous-mêmes financer cet équipement-là. Ça va devenir un beau levier pour notre coop», reconnait Nicolas Gauthier.
Une vingtaine d’entreprises agroalimentaires offrent leurs produits sur Panier local Maski et ce nombre devrait grimper à une quarantaine d’ici peu.