Le 9 septembre dernier , 75 personnes se sont réunies pour célébrer les 100 ans de Mme Dorina Chiasson Giguère de Louiseville, à l’Auberge du Pétillant. Native de l’île de La Mèque au Nouveau-Brunswick, elle est arrivée à Montréal à l’âge de 24 ans pour y travailler et neuf (9) ans plus tard elle rejoint son frère Elzéar à Louiseville pour l’aider à son garage. C’est ainsi qu’elle a rencontré le propriétaire du magasin voisin, M. Laurent Giguère, qu’elle a épousé en 1942 et a adopté sous son aile maternelle ses quatre (4) filles: Lise, Renée , Odette et Esther ,nées du premier mariage de M.Giguère. Puis sont nés Martial et Laurence . En ce jour de son 100e anniversaire de naissance , Mme Giguère a eu plusieurs surprises qui l’ont enchantée les unes autant que les autres. La première a été de passer quelques jours avec sa fille, Esther, qu’elle n’avait pas revue depuis 10 ans, étant trop éloignée. Comme Mme Giguère a l’esprit de famille très développé, elle a connu un grand moment de bonheur de voir tous ses enfants réunis. En plus, à l’exception d’une petit-fille, tous ses petits-enfants et arrière-petits-enfants étaient de la fête. Également, lui ont fait la surprise d’être présentes, quatre (4) nièces venues expressément du Nouveau-Brunswick pour lui rendre hommage. À ces gens se sont ajoutés des cousines, des neveux et nièces, des amis et des employés du magasin J.A. Giguère & fils avec qui elle a travaillé jusqu’à l’âge de 92 ans. Pour elle, sa journée a très bien commencé. Comme elle a toujours été une grande pratiquante catholique en assistant à la messe tous les jours jusqu’à l’âge de 93 ans, un prêtre, ami de la famille, est venu chanter une messe dans sa maison, spécialement pour elle, quelques instants avant de se rendre à la fête préparée en son honneur. Elle nous a confié que c’était le plus beau cadeau qu’elle pouvait avoir pour ses 100 ans et qu’elle pensait jamais connaître un moment si intense de bonheur accompagné de prières et de l’Ave Maria et surtout , vécu dans sa maison pour ses 100 ans. Puis la fête a commencé. Elle a été accueillie par tous les invités dans un tonnerre d’applaudissements. Elle a reçu en gage d’admiration des cartes et/ou des fleurs, des vœux plus que symboliques et surtout, la présence de tous ses gens qui s’étaient déplacés pour elle. Après une bonne coupe de vin et un copieux repas , on lui a rendu hommage en soulignant tout particulièrement les moments forts de sa vie et les qualités de Mme Giguère. Pour n’en énumérer que quelques uns: son accueil chaleureux, son ardeur au travail, sa rapidité d’exécution, son grand dévouement, son esprit charitable, son courage et sa détermination, ses conseils prodigués dans le respect et sa joie de vivre. Après l’hommage que lui a rendu son fils Martial, cette grande dame de Louiseville s’est vu remettre, par sa fille Laurence , une gerbe de fleurs et une très grande carte que tous les invités avaient signée. Quel beau souvenir pour elle ! Tout au long de la fête, les invités pouvaient se rendre au petit salon pour admirer les quelque 50 photos exposées présentant Mme Dorina à toutes les étapes de sa vie . Également un diaporama animé pouvait être visionné. Tout ce beau travail a été préparé par une de ses petite-fille, soit Renée-Claude Giguère , la fille de Martial. Une surprise lui était réservée dans l’après-midi. Elle a eu droit à la visite de M. Jean Damphousse, député au provincial, qui lui a remis les vœux du lieutenant-gouverneur du Québec, M. Pierre Duchesnes; de M. Mario Dumont , chef de l’opposition; et de M. Jean Charest, premier ministre du Québec; ainsi que les vœux personnels de M. Damphousse qui se rappelait comme tant d’autres, l’avoir vue au magasin J.A.Giguère, assise sur son petit banc, le dos bien droit, à l’entrée de la papeterie. Elle s’est dit très honorée des magnifiques messages que ces gens ont pris la peine de lui envoyer. Une cousine et une nièce lui ont interprété des chansons de circonstances et à l’arrivée du gâteau de la centenaire, tout le monde a entonné la célèbre: Mme Dorine, c’est à votre tour de vous laisser parler d’amour. En effet, cette fête réunissait des gens qu’ils l’aiment et qui ont beaucoup d’admiration pour Mme Giguère. À la fin de la journée elle se disait à peine fatiguée mais très heureuse d’avoir revu tout ce beau monde et elle a remercié tous ces gens de s’être déplacés pour elle. C’est dans la gaieté que tous sont repartis, en émettant le souhait de se revoir au 101e anniversaire de naissance de Mme Giguère. Comme toujours de répondre Mme Giguère: « si Dieu le veut ». Tous lui souhaitent beaucoup de bonheur et de santé au cours de cette 101e année de vie qui commence pour elle.