Le service de popote roulante est bonifié

Dans les circonstances actuelles de pandémie du coronavirus au Québec, il est important de rappeler que le service de popote joue un rôle indispensable dans la société québécoise

COMMUNAUTÉ. Le Centre d’action bénévole (CAB) de la MRC de Maskinongé profite de la Semaine québécoise des popotes roulantes, qui se déroule du 15 au 22 mars, pour annoncer un important ajout à son propre service de popote roulante.

Dans les dernières semaines, l’organisme a revu le fonctionnement et la distribution des repas sur son territoire pour mieux répondre à un besoin grandissant de nouveaux bénéficiaires. «Notre service est en pleine croissance. Il est victime de sa popularité. Les gens sont nombreux à le recommander à leur entourage. Nous avons donc décidé de revoir la livraison des repas en fonction des besoins du milieu en ajoutant un deuxième trajet», souligne Josée Doyon, directrice générale du Centre d’action bénévole de la MRC de Maskinongé.

Le CAB effectuait déjà la livraison des repas dans les foyers situés à Saint-Alexis-des-Monts, Sainte-Ursule, Louiseville, Yamachiche et Maskinongé. La bonification du service permet désormais de rejoindre de nouvelles municipalités, soit Saint-Léon-le-Grand, Saint-Sévère, Saint-Barnabé, Saint-Paulin, Sainte-Angèle-de-Prémont et Saint-Justin qui n’étaient pas desservies auparavant. «On s’adapte au fur et à mesure. Le service est de plus en plus connu et les gens se l’approprient. Il a longtemps été perçu comme étant offert uniquement aux gens démunis alors que ce n’est pas le cas du tout. C’est là pour les gens qui en ont besoin. On sait tous qu’une bonne alimentation, c’est important! Si quelqu’un ne s’alimente pas correctement, ça peut provoquer une détérioration de l’état de santé de la personne, de là l’importance de bien s’alimenter et de profiter du service en place», indique Mme Doyon.

Le service de popote, dont le fonctionnement repose essentiellement sur des bénévoles soucieux du bien-être de leur collectivité, permet majoritairement aux aînés ayant un besoin permanent ou ponctuel de soutien à leur alimentation, dans une perspective de maintien à domicile, de bénéficier d’une variété de repas frais, sains et équilibrés. Il joue un rôle essentiel dans la société en assurant également une vigie pour les personnes en perte d’autonomie, dont le souhait est de rester à la maison le plus longtemps possible. La visite des bénévoles de la popote roulante constitue souvent la seule visite que ces personnes recevront dans leur journée. Elle procure un sentiment de sécurité pour elles ainsi que pour les nombreux proches aidants qui ont de plus en plus recours à ce service.

Pour bénéficier du service de la popote roulante, les gens doivent être âgés de plus de 80 ans, être privés du support de leur entourage ou être en perte d’autonomie. Les bénéficiaires n’ont qu’à débourser la modique somme de 4,50 $ par repas, ce qui inclut le repas principal ainsi qu’un dessert. Six choix de repas par semaine sont disponibles sur une période de huit semaines. «Il y a une belle variété. Ce sont la plupart du temps des repas traditionnels que les gens aiment», ajoute Marie-Claude Picotte, responsable du service de popote roulante.

Une fois par semaine, l’équipe du Centre d’action bénévole de la MRC de Maskinongé livre près de 320 repas destinés à 88 bénéficiaires. À pareille date l’an dernier, l’organisme allait porter 239 repas à 73 personnes. Ces repas préparés par le traiteur Buffet Frigon sont livrés à l’intérieur de sacs réutilisables par des bénévoles du CAB.

Besoin de bénévoles

Le manque de bénévoles est un réel problème un peu partout et affecte aussi le service de popote de la région qui célébrera son 40e anniversaire d’existence l’an prochain. À cet effet, le CAB profite de cette tribune pour lancer un appel à tous afin de recruter de nouveaux bénévoles. Actuellement, 211 bénévoles se partagent les différentes tâches pour assurer le bon déroulement du service dans la MRC de Maskinongé. Sa popularité amène toutefois l’organisme à demander des bras supplémentaires pour faire face à la demande croissante.