Inondation: pas de répit à court terme

Les rivières du Loup et Maskinongé devraient demeurer gonfler encore minimalement jusqu’au début de cette semaine signale Jacques Raymond, directeur régional de la Sécurité civile pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.

«Parce qu’il y a encore beaucoup de neige au nord de la Mauricie, les cours d’eau qui y tirent leur source comme la Maskinongé, la du Loup, la Saint-Maurice, la Batiscan, la Sainte-Anne, la La Croche et la Bostonnais devraient subir de léger débordement et on ne prévoit pas de répit avant le début de la semaine.»

En date de jeudi après-midi dernier, le fleuve Saint-Laurent enregistrait son plus haut niveau à 3,5 mètres. Dans la région, dans le secteur Langue-de-Terre à Maskinongé, les 79 résidences isolées (61 sont des résidences principales et 18 des résidences secondaires) le demeurent toujours, près d’une dizaine de jours après que la rivière Maskinongé ait sorti de son lit. À Louiseville, la rivière du Loup confine à l’isolement 23 maisons (8 résidences principales et 15 secondaires) tandis que 55 autres (15 principales et 40 secondaires) sont inondées. La municipalité de Louiseville a fourni des sacs de sable aux citoyens touchés.

Difficile pour le moment de prédire à quel moment les inondations seront un mauvais souvenir. Selon Jacques Raymond, les importantes quantités de neige encore présentes gonflent le débit des rivières mais ça pourrait être bien pire si la pluie s’était mêlée de la partie, ce qui n’a heureusement pas été le cas. «À ce stade-ci, il est encore trop tôt pour dire que le pire est passé. Un ou deux degrés de différence et le portrait change radicalement.»

Saint-Paulin y goûte aussi

Le Camping Belle-Montagne, ainsi qu’une dizaine de résidences situés sur le chemin Belle-Montagne, sont isolés du reste de la municipalité de Saint-Paulin depuis que la rivière du Loup a décidé de sortir de son lit en milieu de semaine dernière.

L’inondation du secteur n’est pas une première mais elle inquiète tout de même certains propriétaires étant donné que les amoncellements de neige sont encore importants dans les champs et dans les montagnes environnantes, à Saint-Alexis-des-Monts et dans la réserve Mastigouche. «On a vécu la même chose il y a trois ans mais je crois que ça va être pire cette fois-ci», craint Claire Gariépy, propriétaire du Camping Belle-Montagne qui est partiellement inondé depuis quelques jours. Le site est aménagé sur deux plateaux, celui inférieur est actuellement totalement recouvert d’eau, y compris le poste d’accueil, mais les unités de camping installées en permanence sur le plateau supérieur ne devraient pas être touchées. L’un des trois chalets locatifs du camping est actuellement encerclé d’eau mais aucune infiltration pour le moment.

Pour l’instant, Claire et Robert Gariépy, propriétaire du camping depuis 1999, ne peuvent que constater les dégâts, en se croisant les doigts. «Les plus vieux du village racontent que ça pourrait être comme en 1970. Cette année-là, il y avait eu beaucoup de dommages au printemps. Selon eux, on pourrait en avoir encore pour trois semaines comme ça!»