Don d’organes: Encore trop peu connu?

Malgré la pandémie actuelle, le Défi Chaîne de vie a été présenté dans la région de la Mauricie dans une version toute spéciale le 17 octobre dernier. Il a eu lieu au Mont SM, situé à l’entrée de Saint-Mathieu-du-Parc, dans le cadre de la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe.

Afin de limiter les rassemblements, Chaîne de vie a confié la tâche aux porte-étendards des 16 régions où se déroulait le défi d’aller porter le drapeau Chaîne de vie au sommet de leur montagne respective, en même temps. Bien qu’ils étaient seuls au sommet, ils étaient appuyés dans chacune des régions par les maillons clés de la chaîne de vie tels les enseignants, élèves, médecins, infirmières, patients en attente d’une greffe, familles de donneurs, policiers, greffés, grimpeurs et citoyens, ainsi que par le grand public.

«On est bien content de notre édition 2020 et nous avons eu une couverture médiatique hors du commun aux quatre coins du Québec», confie Lucie Dumont, présidente et fondatrice de Chaîne de vie. «C’est plus que parfait pour nous puisque ça nous a permis d’amasser 33 000$ en don déjà et notre campagne s’étire jusqu’à la fin octobre.»

«Vous savez, une personne sur deux n’a pas encore identifié sa volonté à propos du don d’organes et c’est encore très tabou comme sujet. Souvent, lorsqu’ils en parlent à la télévision, c’est dans des séries et ça fait peur. C’est soit une personne qui se fait greffer le cœur d’un méchant et qui devient méchant, ou encore du trafic d’organes. Les émissions suscitent l’intérêt, mais négativement. On travaille toujours en amont pour contrer ces impacts négatifs là.»

En ce moment, pas moins de 799 Québécois sont en attente d’une greffe, dont 33 en Mauricie. Depuis des mois déjà, Chaîne de vie s’est fait un devoir d’aller renseigner les jeunes étudiants de niveau secondaire.

«Nous sommes entrés dans les écoles, non pas pour convaincre les jeunes, mais pour les guider vers la bonne information. On est offert sous forme de thématique dans les cours d’anglais de secondaire 4 et 5, à raison de deux cours par semaine», explique Mme Dumont.

«En Mauricie, j’ai rencontré tous les enseignants de la commission scolaire de Shawinigan et certains à Trois-Rivières. C’est au niveau des écoles privées que nous avons du travail à faire. Notre but, c’est d’entrer dans toutes les écoles secondaires dans les prochaines années.»

C’est Anthony Lafrenière-Gélinas, ce jeune entrepreneur qui avait organisé la Grande foire de Trois-Rivières au Centre commercial Les Rivières l’an dernier, qui a eu la chance d’agir à titre de porte-étendard pour la région de la Mauricie.

«C’est ma quatrième année avec l’équipe de Chaîne de vie et chaque automne, nous avons une montagne ciblée à grimper afin d’amasser des sous pour cet organisme. Son but premier est de sensibiliser et d’enseigner les gens face au don d’organes», témoigne le jeune homme.

«Comparativement aux cancers et aux maladies du cœur, le don d’organes est encore trop peu connu. Habituellement, on invite les gens à monter avec nous, mais avec la COVID-19, on était plus restreint cette année. J’étais quand même accompagné de l’ancien journaliste de TVA, Ghislain Morissette, qui, lui et sa famille, ont pris la décision de donner les organes de leur fils lorsqu’il est décédé, ce qui a permis de sauver trois vies. On a monté en hommage à son fils, Vincent Béland.»

À toutes personnes intéressées de faire un don, visitez le https://defi.chainedevie.org/.