Des créations originales inspirées du rêve et de la réalité
LOUISEVILLE. Dans sa demeure de Louiseville, Marie-Paule Rabouin s’adonne depuis 1998 à un passe-temps qui lui permet de créer des montages uniques et du même coup de retomber en enfance.
Opérée à cœur ouvert à trois reprises, Mme Rabouin a passé bien près d’y laisser sa vie. Depuis ce temps, elle fait tout en son possible pour profiter de chaque moment et aller jusqu’au bout de ses rêves. La Louisevilloise a d’ailleurs trouvé le loisir idéal adapté à ses capacités physiques.
Passionnée de poupées, elle fait vivre Barbie dans un univers à la fois réel et imaginaire en utilisant différentes techniques artisanales, dont la broderie sur canevas de plastique. «Ç’a commencé pas mal quand on a vendu notre ferme et notre maison à Saint-Léon-le-Grand et qu’on a déménagé à Louiseville. Je me disais que j’étais pour m’ennuyer à ne rien faire. Ça prenait quelque chose pour m’occuper. J’ai décidé de faire du canevas. J’ai d’abord fabriqué les meubles de Barbie avec l’aide de patrons. Il fallait ensuite une petite maison pour installer tous les meubles dedans», rapporte Marie-Paule Rabouin.
C’est dans une vente de garage qu’elle a découvert les créations miniatures de René Paillé, ce retraité de l’entreprise Duchesne de Yamachiche, lequel est très habile de ses mains. Elle lui a confié le défi de reproduire son ancienne maison familiale de type canadienne située à Saint-Léon, défi qu’il a réalisé avec succès en 2002, et ce, dans les moindres détails. Il s’agit aujourd’hui du principal attrait qu’elle se plait à faire découvrir aux visiteurs.
Seulement pour la fabrication du toit, au moins 2 000 morceaux de tôle découpés à la main ont été nécessaires. C’est sans compter tous les morceaux de bois mesurés, coupés et collés qui ont été utilisés pour fabriquer la structure et le revêtement de cette résidence, dont les angles sont identiques au modèle initial qu’elle lui avait fourni. À l’intérieur, tout est fabriqué à partir de canevas et de laine. «Chaque fois qu’on regarde la maison, on découvre quelque chose de nouveau et je suis toujours impressionnée de voir ce que j’ai été capable de faire. En l’examinant, ça me rappelle de beaux souvenirs. C’est quelque chose qu’on voit rarement et c’est quand même fascinant à regarder», exprime-t-elle.
Au fil du temps, Marie-Paule Rabouin a pris plaisir à bonifier la maison, à décorer la pièce selon la saison et à y greffer de nouveaux aménagements. Elle a dernièrement reproduit en canevas le Zoo de Saint-Édouard, une pente de ski, un village de Noël, un camping ainsi que le terrain du Club de golf Link O’Loup de Louiseville. «Jamais je n’aurais pensé être en mesure de faire tout ce qu’on voit dans cette pièce-là. C’est beaucoup de travail, car tout est fait à la main et tout est à petite échelle. C’est un beau défi. Maintenant, je m’occupe seulement d’améliorer, de moderniser et de renouveler», indique la dame.
Les créations de Mme Rabouin occupent une pièce complète dans le sous-sol de sa maison. Son désir est maintenant de léguer ses œuvres à ses enfants afin que le tout puisse être conservé de génération en génération. «C’est une grande réalisation et j’en suis très fière. J’ai arrêté de calculer les heures consacrées à ce projet-là. C’est sans compter toutes les dépenses effectuées pour obtenir les matériaux requis pour arriver à un tel résultat. Le seul problème, c’est que ça prend beaucoup de place», admet-elle.
Soutenir les jeunes défavorisés
Le public est invité à admirer tout le travail de Marie-Paule Rabouin. L’exposition «Le rêve de Mamie» est accessible sur rendez-vous seulement. Le coût d’entrée est de 3$ pour les adultes et de 1$ pour les enfants. L’argent amassé est entièrement remis à l’école primaire de Louiseville afin d’aider les enfants démunis. Au moins 2000$ ont été amassés et redistribués à cette école depuis le début. Réservez votre visite en communiquant au 819-228-5410.