Clé en éducation populaire: motivation et réussite toujours au rendez-vous
La Clé en éducation populaire a fait preuve d’adaptation et de flexibilité pendant la pandémie afin de permettre à ceux qui fréquentent l’organisme de poursuivre leurs apprentissages et d’atteindre leurs objectifs personnels.
Le défi était de taille, mais l’équipe en place a réussi à maintenir l’ensemble des services avec son approche proactive.
La Clé en éducation populaire œuvre principalement en alphabétisation. Comme la volonté était de continuer d’offrir des ateliers tout au long de cette crise sanitaire, l’organisme communautaire a dégagé des fonds à même son budget annuel pour faire l’acquisition d’une douzaine de tablettes électroniques et de clés donnant accès à Internet, en septembre dernier. Ces outils technologiques ont ensuite été configurés et prêtés aux participants qui en exprimaient le besoin.
Les « alphas », souvent des personnes plus âgées, ont été les premiers à basculer vers le mode d’enseignement à distance. «On souhaitait protéger cette clientèle-là. On ne voulait pas les mélanger avec les participants de notre autre programme qui sont plus jeunes et qui venaient encore assister à des cours dans nos locaux en respectant les règles sanitaires», mentionne Nancy Lemay, coordonnatrice.
«Ça a quand même été un gros défi d’adaptation parce que la plupart d’entre eux n’avaient jamais touché à une tablette et ils ne voulaient pas en avoir non plus. Il a fallu les convaincre. Aujourd’hui, ils aiment ça et ils sont tous autonomes. On a eu besoin de la collaboration de certaines résidences pour les aider au départ. De l’accompagnement et du soutien ont aussi été offerts dans nos locaux et par téléphone», ajoute-t-elle.
Quant aux participants du programme «Je m’implique pour mon avenir!», ceux-ci se sont facilement adaptés aux cours virtuels lorsque cette méthode d’enseignement a été privilégiée. Ce programme permet de préparer les personnes qui ne possèdent pas de diplôme d’études secondaires à obtenir une attestation d’équivalence de niveau de scolarité de cinquième secondaire. Cette attestation favorise l’accès à des emplois exigeant un diplôme d’études secondaires ou un équivalent et permet de remplir les conditions d’admission pour la majorité des programmes de formation professionnelle.
«Pour eux, l’enjeu principal était la motivation. On avait un peu peur. Finalement, nous sommes agréablement surprises de la réponse. Nos participants sont heureux de pouvoir suivre leurs cours à distance. C’est moins exigeant. Ils n’ont pas à sortir de la maison et à se déplacer. Le taux d’absentéisme a même chuté. Ça fonctionne très bien», reconnait Nathalie Lacombe, formatrice.
«Ce qui est intéressant, c’est que les gens avancent au même rythme qu’avant et il n’y a aucun impact sur leur cheminement. Ils évoluent aussi bien à distance qu’en présence», confirme-t-elle.
L’organisme a bien l’intention de poursuivre les cours à distance par Zoom et Google Meet au moins jusqu’à la mi-mars, moment où le gouvernement fera de nouvelles annonces sur les consignes sanitaires à respecter. «On ne pourra pas toujours rester à distance, car nous sommes un milieu de vie. Par contre, cette façon de faire pourrait être utile pour certains services spécifiques et ça aide à briser l’isolement», partage Mme Lemay.
D’ailleurs, la COVID-19 n’a pas freiné les inscriptions à la Clé. Pour l’année en cours, une vingtaine de personnes sont inscrites en alphabétisation et près d’une quarantaine de participants ont intégré le programme «Je m’implique pour mon avenir!».
La Clé en éducation populaire se distingue par ses programmes de formation qui visent à transmettre les connaissances et compétences générales nécessaires pour l’amélioration des conditions de vie des adultes de la MRC de Maskinongé.