Yvon Deshaies proteste sur la voie ferrée

LOUISEVILLE. À l’instar de plusieurs autres manifestants à travers le pays, Yvon Deshaies a décidé, à titre de simple citoyen, de bloquer la voie ferrée qui traverse la Ville de Louiseville, vendredi matin, pour protester contre l’inaction du fédéral.

Depuis près de deux semaines, le transport ferroviaire de marchandises est perturbé à travers le pays par des manifestations en appui aux chefs héréditaires de la nation Wet’suwet’en située en Colombie-Britannique. Ces chefs s’opposent au passage du gazoduc Coastal GasLink sur ce qu’ils considèrent comme leur territoire ancestral.

Yvon Deshaies a décidé d’y aller d’un nouveau coup d’éclat pour dénoncer le manque de leadership du gouvernement Trudeau pour mettre fin à cette crise. «C’est symbolique ce que je fais aujourd’hui. C’est pour démontrer qu’il faut que ça arrête parce que le Canada est un peu en péril. On regarde d’un océan à l’autre, il y a des places où l’agriculture ne va pas bien, on manque de propane et le monde à Montréal n’ont plus de transport pour se déplacer. Ça n’a plus de bons sens. Il faut bouger. M. Trudeau doit agir, car les gens souffrent. Plus ça va, plus on va se chicaner entre nous autres», déclare-t-il.

Le maire de Louiseville avait avec lui une affiche sur laquelle on pouvait lire: «À vous mes amis autochtones, pourriez-vous me prendre dans votre famille pendant quelques temps, question de faire avancer mon projet au fédéral?» (le retour de la peine de mort au Canada)

«Je vois que c’est la nouvelle façon de protester, façon dont je ne suis pas d’accord, mais bon, je suis seul à porter.»

À titre personnel toujours, M. Deshaies clame haut et fort que ça doit finir et que ces barricades doivent cesser. «Je le dis haut et fort: je ne suis pas d’accord avec ça!»

«Ils sont là, au Parlement. On les a élus, on a besoin d’eux quand ça ne va pas bien, et actuellement, on est en crise. Ça prend quelqu’un en haut pour dire C’est assez!»

Cette initiative aura finalement duré un peu plus de trente minutes. Lorsque la Sûreté du Québec lui a demandé de se déplacer à côté de la voie ferrée, il a immédiatement obéi. Il a ramassé son chevalet et a quitté, lui qui avait des réunions en début d’après-midi.

Il l’avait d’ailleurs écrit sur son affiche: «Je ne peux rester plus longtemps, je dois aller travailler pour gagner ma croûte».

«Je veux simplement dire, symboliquement, il faut bouger»