Viaduc endommagé sur l’autoroute 40: des travaux seront nécessaires
MASKINONGÉ. À la suite des dommages subis par le viaduc du rang de la Rivière Sud-Est, au-dessus de l’autoroute 40 à Maskinongé, le ministère des Transports du Québec (MTQ) confirme que des travaux seront nécessaires pour remettre en bon état la structure d’acier abîmée lors d’un accident de la route survenu il y a un peu plus de deux semaines.
Rappelons que le 22 février dernier, en avant-midi, un véhicule a percuté un pilier du pont d’étagement alors qu’il venait de circuler sur un tapis clouté déployé par la Sûreté du Québec pour mettre un terme à une poursuite policière à haute vitesse. L’automobiliste âgé de 46 ans aurait perdu le contrôle de son véhicule avant de percuter violemment la structure du viaduc qui enjambe l’autoroute 40 à Maskinongé. Le décès de l’homme a été constaté peu de temps après à l’hôpital.
L’autoroute 40 en direction Ouest a complètement été fermée à la circulation pour des fins d’enquête jusqu’à tard dans la nuit, avant d’être rouverte avec la présence d’un véhicule atténuateur d’impact. Une équipe d’ingénieurs du MTQ a ensuite été dépêchée sur les lieux afin d’analyser la situation et inspecter la structure. «Cette inspection conclut que, suite à l’impact, le pilier touché s’est déformé. Il devait être solidifié afin de redonner sa capacité à la structure. C’est pourquoi nous avons fait l’installation d’un pilier temporaire», explique Roxanne Pellerin, conseillère en communication et porte-parole régionale du MTQ.
«Le pilier a tout d’abord été protégé par le véhicule atténuateur d’impact jusqu’en soirée dimanche. Notre objectif c’était de redonner les deux voies de l’autoroute le plus rapidement possible aux usagers pendant la fin de semaine», ajoute Mme Pellerin.
En début de semaine, la voie de gauche en direction Ouest a été retranchée afin de protéger le pilier temporaire et pour assurer la sécurité des automobilistes. Cette fermeture, effective jusqu’au mardi 25 février en fin de journée, a permis au ministère d’installer des glissières de sécurité en béton de type New Jersey dans l’accotement pour sécuriser les lieux. «L’accotement à cet endroit permet l’installation de ces dispositifs en béton sans empiétement sur la voie de gauche. Les deux voies sont ouvertes à la circulation depuis», souligne la porte-parole du MTQ.
À la suite des travaux d’installation du pilier temporaire, l’intégrité de la structure a été rétablie, indique le ministère. Toutefois, par mesure préventive, la circulation se fait en alternance sur la structure afin d’en préserver l’intégrité complète. «Le pilier temporaire et la circulation en alternance seront en place jusqu’à ce que des travaux permanents puissent être effectués. Il est encore trop tôt pour s’avancer sur l’échéancier et les coûts du projet», rapporte Roxanne Pellerin.
Enquête
Puisqu’un décès est survenu dans le cadre d’une intervention policière, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) est chargé de mener l’enquête sur les circonstances de l’accident. Huit enquêteurs ont été envoyés sur place pour analyser la scène et refaire le fil des événements. Deux experts en reconstitution de collision du Service de police de la Ville de Montréal travaillent également sous la supervision du BEI. Les conclusions de cette enquête seront connues dans les prochains mois.