Vers une tutelle partielle à Saint-Élie-de-Caxton

MUNICIPAL. Selon les conclusions de l’enquête administrative menée actuellement par la ­Commission municipale du ­Québec (CMQ), ­Québec envisage de mettre ­Saint-Élie-­de-Caxton sous tutelle partielle, une procédure qui permettrait de lui apporter un soutien au niveau administratif et des ressources humaines.

C’est l’un des sujets abordés lors de la rencontre du 8 novembre réunissant la ministre des ­Affaires municipales et de l’Habitation, ­Andrée ­Laforest, le député de ­Maskinongé, ­Simon ­Allaire, ainsi que la mairesse par intérim, ­Christiane ­Forcier, et la conseillère ­Roseline ­St-Onge.

«  ­La dynamique était le fun. On voulait entendre ce que les élus de ­Saint-Élie avaient à nous dire, comment ils vivent la situation et surtout, comment on pouvait les aider  », souligne ­Simon ­Allaire en entrevue avec L’Écho.

Le célèbre village vit des moments difficiles alors que successivement au cours des derniers mois, la mairesse ­Gina ­Lemire a remis sa démission, le directeur général ­Pierre ­Piché a été suspendu avec solde, un trou financier a été découvert dans les coffres de la municipalité et le budget 2023 n’a été adopté que ce lundi 13 février.

L’option de la tutelle partielle a été bien reçue par les deux élus selon ­Simon ­Allaire. «  Ça viendrait combler les besoins à court terme. Étant donné qu’il y aura aussi des élections en mai pour la mairie, ils auront aussi besoin d’aide pour ça  », poursuit le député.

Parallèlement, la ministre ­Laforest mettra sur pied une équipe tactique pour venir en aide à la municipalité pour des dossiers précis. «  il y a des projets à ­Saint-Élie qui demandent une expertise au niveau des infrastructures municipales comme le ­Domaine ­Ouellet et le ­Domaine des ­Bouleaux blancs. Ce sont deux dossiers qui sont actifs depuis longtemps, ­Il faut que ça avance parce que cela a un impact sur les citoyens  », mentionne ­Simon ­Allaire à propos de ces deux secteurs aux prises avec des problèmes d’eau potable.

Le député est aussi revenu sur les déclarations de l’ancien maire ­André ­Garant qui a demandé récemment la démission en bloc du conseil municipal, tout en mentionnant que la situation n’en serait pas rendue là si les élus étaient natifs du village. «  ­Je trouve qu’il a été un peu loin, surtout qu’il a déjà joué ce ­rôle-là, déplore ­Simon ­Allaire. Son argumentaire ne tient d’ailleurs pas la route. Ces ­gens-là paient des taxes, qu’ils soient nouveaux ou anciens résidents.  »

Selon lui, les problèmes vécus à ­Saint-Élie-­de-Caxton sont de nature administrative. «  ­Il ne faut pas remettre en question la volonté des élus en place. Ils sont là pour faire avancer leur communauté parce qu’ils l’ont à cœur et qu’ils l’aiment  », ­termine-t-il.