Vers un projet de cuisines collectives à Saint-Paulin?

ALIMENTATION. La concertation des organismes du territoire pourrait une fois de plus permettre la création d’un projet intéressant et collectif. Le Centre d’action bénévole, la Maison de la famille et les Aidants naturels étudient présentement la possibilité de créer des cuisines collectives dans la municipalité de Saint-Paulin.

Le projet visant les personnes de plus de 50 ans des municipalités de Saint-Paulin et Sainte-Angèle-de-Prémont est présentement à l’étude.

Les résultats d’un sondage lancé au cours des dernières semaines permettront de déterminer si le projet verra le jour ou non.

Avec la création des cuisines collectives, les organismes du territoire espèrent soutenir et améliorer les conditions de vie des citoyens de la MRC de Maskinongé en favorisant le maintien à domicile et sensibiliser la population aux problématiques associées au vieillissement.

«Les Aidants naturels et nous touchons une clientèle aînée. Avec notre service de popote, on essaie d’aider les gens moins autonomes afin qu’ils maintiennent de saines habitudes de vie, mais on connait aussi des gens qui sont autonomes et qui n’entrent pas dans nos critères pour la popote. Plusieurs d’entre eux veulent se faire à manger, mais ils ont de moins en moins le goût pour plusieurs raisons. On entend souvent ça dans notre entourage et on s’est dit qu’on pourrait offrir à un groupe de personnes des séances de cuisine collective avec l’expertise de la Maison de la famille», confie Josée Doyon, directrice générale du Centre d’action bénévole de la MRC de Maskinongé.

Les Aidants naturels de la MRC de Maskinongé possèdent déjà un domicile ainsi qu’une cuisine à Saint-Paulin, ce qui pourrait faciliter la réalisation du projet.

Nombreux bienfaits

Ce projet permettrait non seulement aux participants de cuisiner et de repartir avec des repas santé, mais aussi d’offrir la possibilité à des aidants naturels qui ont besoin de répit d’avoir accès à des repas.

«C’est un autre volet intéressant. Des gens sont autonomes et ont peut-être perdu le goût, d’autres se disent que ça va venir briser leur solitude et les autres se disent qu’ils vont venir aider d’autres personnes qui ont besoin d’un répit. Je pense qu’on va venir combler un autre besoin chez les personnes âgées», croit Mme Doyon.

Les organismes souhaitent mettre en place le projet le plus rapidement possible. Si tout va bien, les cuisines collectives pourraient démarrer ce printemps.

Deux seules municipalités touchées

Ce projet pilote de deux ans s’adresse spécifiquement aux gens de Sainte-Angèle-de-Prémont et de Saint-Paulin afin de répondre à un besoin spécifique du milieu. Josée Doyon estime que les organismes sont «un peu moins présents dans ces municipalités.»

Elle ajoute également que «les Aidants naturels ont déjà une cuisine dans leur maison. C’est un choix logique pour nous et ça vient faciliter la gestion du projet. À Louiseville, il s’en passe des choses et la Maison de la famille est établie ici. Les municipalités limitrophes peuvent participer à des cuisines collectives à Louiseville, mais ça fait loin pour celles plus au nord.»

Qu’est-ce qu’une cuisine collective?

La cuisine collective est un petit groupe de personnes qui mettent en commun leur temps, argent et compétences pour confectionner des plats économiques, sains et appétissants à rapporter à la maison. Le projet est sous la supervision d’une technicienne en nutrition.