Vandalisme ou négligence?

MASKINONGÉ.  Depuis près d’un an, la municipalité de Maskinongé vit un important problème avec son réseau d’égout sanitaire.

Les employés municipaux retrouvent des objets non-biodégradables dans son réseau d’égout ce qui occasionne de sérieuses conséquences. À qui la faute? Maskinongé se le demande bien.

En effet, la municipalité confirme que des citoyens jettent des cotons-tiges, des serviettes sanitaires, des tampons, des condoms, des couches, des serviettes humides, des chiffons et même des sous-vêtements et des guenilles. Ces objets bloquent les pompes et entrainent des bris et des dommages importants aux équipements du réseau d’égout sanitaire municipal.

Malgré l’envoi de deux lettres d’information et de sensibilisation aux citoyens, aujourd’hui encore, le problème persiste. «Effectivement, la situation se poursuit. On n’a pas encore trouvé le ou les coupables, mais on travaille là-dessus. Est-ce que c’est quelqu’un qui fait ça volontairement? Est-ce que les objets sont jetés dans les toilettes ou dans les regards d’égout? On ne le sait pas», révèle Roger Michaud, maire de Maskinongé.

La municipalité confirme qu’elle mettra en branle un processus et des méthodes pour trouver le coupable. «Présentement, on sait que ça provient du secteur Est de la rivière. Toutes les deux semaines, nos employés doivent nettoyer et vérifier les pompes. En plus de les briser, ça fait perdre un temps énorme à nos employés municipaux. Ce sont plusieurs milliers de dollars que la municipalité doit débourser à cause de ce problème»,  estime M. Michaud.

Des comptes à rendre à l’environnement

Lorsqu’une pompe est arrêtée en raison d’un bris, la municipalité rappelle qu’elle doit justifier cet arrêt. «Nos pompes sont enregistrées à l’Environnement. Quand les pompes s’arrêtent, ça peut nous causer des problèmes avec le ministère de l’Environnement. On a une cote municipale au niveau de l’assainissement des eaux usées. Si ça ne va pas bien et qu’on a toujours un problème avec notre réseau, on peut avoir une moins bonne cote. Ils peuvent alors nous suivre de plus près. À Maskinongé, ç’a toujours bien été, mais depuis un an, on a ce problème et on doit le régler», persiste le maire de Maskinongé.

La municipalité demande la collaboration de la population afin d’enrayer cette problématique. «C’est certain que lorsqu’on aura trouvé le ou les contrevenants, ils devront défrayer les coûts de réparation et le temps des employés municipaux. Des recours judiciaires pourraient aussi être enclenchés», prévient Roger Michaud.