Une portion de rue inachevée qui dérange à Louiseville
LOUISEVILLE. Liliane Magny a bien du mal à comprendre pourquoi la Ville de Louiseville n’a pas totalement complété le pavage de la chaussée devant sa propriété lorsque les travaux de développement du secteur de la Seigneurie du Moulin-Tourville ont été réalisés.
Depuis qu’ils sont entrés dans leur nouvelle demeure, en mai 2018, Mme Magny et son mari doivent composer avec un champ de mauvaises herbes d’une superficie d’environ 900 pieds carrés devant leur propriété alors qu’en réalité, cette portion de route devrait être pavée ou à tout le moins être entretenue et couverte de gravier.
La Ville de Louiseville aurait prolongé la rue de la Mennais jusqu’au bout du terrain du couple, mais les travaux n’auraient jamais été terminés, si bien que la zone concernée est envahie de mauvaises herbes qui atteignent une hauteur de plus de quatre pieds. «Avoir su qu’on était pour avoir un champ de mauvaises herbes devant la moitié de notre terrain, on ne l’aurait pas acheté», lance Liliane Magny.
«Pourquoi ils ont arrêté la rue 30 pieds avant la fin de mon terrain? Ils ont installé un lampadaire au bout et il se retrouve parmi les mauvaises herbes. Le panneau de signalisation du cul-de-sac va bientôt être caché. C’est supposé être un bout de rue, pas un champ!»
Lorsqu’ils ont quitté Trois-Rivières pour s’établir à Louiseville, il y a deux ans, les nouveaux résidents cherchaient la tranquillité et la paix d’esprit. Ils ont opté pour ce quartier moderne de Louiseville.
«Nous aurions bien pu nous passer de ça. Avant de vendre des terrains, la Ville devrait s’assurer de compléter les rues correctement. Le prolongement de notre rue et la réalisation des travaux auraient dû se faire au départ pour ne pas qu’on ait à vivre avec ça aujourd’hui. J’ai honte de recevoir de la visite. Nous avons un terrain et une maison bien entretenus, mais devant, la Ville n’a pas complété son bout de chemin. Pourtant, toutes les autres rues autour sont complétées sauf la nôtre. Et là, les employés municipaux font un stationnement un peu plus loin pour un parc inexistant», se plaint Mme Magny.
Cette dernière explique avoir entrepris plusieurs démarches auprès de la Ville de Louiseville lors des derniers mois, mais celles-ci n’ont toujours donné aucun résultat. C’est pourquoi elle a décidé de dénoncer publiquement l’inaction de la Ville dans ce dossier.
«Rien ne bouge. J’espère que les travaux seront réalisés cet automne, car je n’ai pas l’intention de vivre encore avec ça devant chez moi un autre été. On dirait une dompe! C’est vraiment déprimant regarder dehors. L’hiver, l’entrepreneur déneige la rue et vient porter la neige devant chez nous. On se retrouve avec une montagne de neige jusqu’à mon entrée de cour. Si l’on regarde du salon vers l’extérieur, on ne voit plus rien en avant», signale-t-elle.
De son côté, la Ville de Louiseville répond que la requête de la citoyenne a bel et bien été reçue, mais précise que cette portion de route servira à ouvrir une nouvelle rue ultérieurement. «J’ai été mis au courant de la situation. Une nouvelle rue qui sera construite dans une autre phase de développement de ce secteur résidentiel viendra se raccorder à ce bout de chemin. Ce qui est arrivé, c’est que cet espace n’avait pas été inclus dans notre plan d’entretien et de fauchage. Je vous confirme que l’ajout a été fait et que ce terrain sera fauché trois fois par année. Ce sera beaucoup plus propre. L’entrepreneur passera bientôt pour couper l’herbe», rapporte Yvon Deshaies, maire de Louiseville.
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