Une pompière parmi les pompiers
Mélanie Bergeron travaille comme pompière à temps partiel pour la municipalité de Saint-Léon-le-Grand depuis juin 2009. C’est suite à sa participation à une compétition de pompiers qui s’est déroulée à Louiseville en 2008 qu’elle a vraiment eu la piqûre et s’est lancée tête première dans ce nouveau travail. Portrait d’une femme passionnée par son métier.
«Quand je suis entrée dans les pompiers, je ne savais absolument rien du travail que ça comportait. Je me souviens, lors de cette compétition, que j’avais complété deux épreuves sur quatre et j’en étais très fière. Cette expérience m’a alors donné le goût. J’ai donc donné mon nom à la municipalité de Saint-Léon-le-Grand, j’ai par la suite passé une entrevue et j’ai été retenue», raconte Mélanie Bergeron.
Pour en arriver à pratiquer sa passion et à affronter les flammes, Mélanie Bergeron a dû cependant passer par toute une gamme d’examens pratique et théorique. Bien qu’elle considère son travail comme exigeant, la pompière ne voit que des avantages à son métier. «Oui, ce métier demande beaucoup physiquement, mais il faut dire que je ne suis pas plus en forme qu’une autre femme. Je fais du sport régulièrement, mais je ne suis pas rendue au gymnase cinq fois par semaine. L’adrénaline y fait pour beaucoup. Il faut dire aussi que je pratique ce métier avec cœur, même si je peux risquer ma vie. En faisant partie des pompiers, je sens que je peux vraiment aider les gens, c’est très valorisant», lance-t-elle. Entre autres, le souvenir d’avoir été présente sur les lieux de l’incendie de l’usine Coloridé à Louiseville en août 2009 l’émeut encore. «Je me souviens que je me suis rendue sur les lieux en entraide seulement. Le sentiment de puissance que tu peux ressentir sur les lieux d’un incendie, c’est indescriptible. J’ai adoré cette expérience. Ça m’a beaucoup marqué», témoigne Mélanie Bergeron.
Une femme parmi les hommes
C’est seulement depuis juin 2009 que Mélanie Bergeron fait entièrement partie des sapeurs-pompiers de Saint-Léon-le-Grand, mais il faut dire qu’elle était déjà passionnée par ce métier puisqu’il n’était pas rare qu’elle se présentait sur les lieux des incendies pour venir en aide. «Je ne pouvais entrer à l’intérieur des bâtiments, car je n’avais pas passé à travers tous les examens. Maintenant, je peux tout faire depuis que je suis pompière. Il faut dire aussi que mon intégration à l’équipe de Saint-Léon-le-Grand s’est très bien passée. Personne ne me traite différemment et je n’ai jamais eu de problème à me faire respecter dans mon travail», lance Mélanie Bergeron. «Je travaille déjà dans un milieu d’homme, chez Nordtrac Ltée à Louiseville, comme réceptionniste commis-comptable. Je suis donc habitué à ce type de milieu».
Il est très rare que Mélanie Bergeron côtoie des femmes sur les lieux des incendies, même que cela n’est jamais arrivé à la pompière. «Je désire démontrer aux femmes qu’il n’y a aucune gêne à avoir et que si c’est leur rêve de devenir pompière, qu’elles le fassent. J’espère avoir donné le goût à d’autres. Je souhaite vraiment qu’il y ait davantage de pompières dans la région», termine Mélanie Bergeron.