Une planification stratégique déterminante pour le PDAAM

AGRICULTURE. Après plusieurs mois de préparation, les partenaires du développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Mauricie (PDAAM) ont dévoilé leur nouvelle planification stratégique à la Centrale Agroa Desjardins, à Louiseville.

Cette entente sectorielle, qui a été mise au point en mars 2021, a comme priorité de faire rayonner l’industrie agrotouristique jusqu’en 2024.

Comme l’explique Larry Bernier, président du PDAAM et maire de la municipalité de Lac-Édouard, l’organisme a constaté l’importance d’agir rapidement pour soutenir le milieu de l’agriculture et de l’agroalimentaire en Mauricie. M. Bernier stipule que ce document comporte des éléments concrets qui aideront les organismes de la région à atteindre leurs objectifs.

« Nos principaux objectifs sont d’abord de soutenir et d’inciter les projets que les gens peuvent nous apporter, de façon à ce qu’on puisse les aider, dit M. Bernier. On veut également soutenir le développement de production locale et régionale. On sait que les chaînes d’approvisionnement sont fragiles, on l’a vécu dernièrement, et donc il faut axer davantage nos interventions sur les produits locaux et régionaux. »

L’annonce comportait également un dévoilement d’une nouvelle image de marque, ce qui va contribuer à préserver la visibilité du PDAAM et s’assurer à ce qu’il soit connu et représenté à travers la Mauricie. À cet effet, la coordonnatrice Andréanne Renaud a travaillé sur la mise à niveau de l’organisme, dans le but de s’assurer à ce que son potentiel soit mis de l’avant à travers toutes les grandes entreprises de la Mauricie. Elle soutient qu’il s’agit d’un programme qui se déroule sur cinq axes, soit l’émergence et le développement de projets, la mise en valeur des produits régionaux, la gouvernance et le fonctionnement, le rayonnement de sa visibilité et de sa notoriété, ainsi que son financement et sa pérennité.

« Le PDAAM est une organisation pivot au niveau de l’agriculture et l’agroalimentaire en Mauricie. Dans l’entente sectorielle, on a eu un investissement d’un million de dollars jusqu’en 2024. Ça peut être par le soutien à des projets collectifs, via des ressources pour aider le maillage au niveau de l’industrie bioalimentaire et le milieu institutionnel. On travaille donc à différents niveaux par l’accompagnement et du soutien financier de projets collectifs, et par des campagnes de projets porteurs, » dit Andréanne Renaud.

En termes des défis liés à la fragilité de la chaîne d’approvisionnement, Mme Renaud constate notamment un rehaussement des besoins au niveau de l’agriculture biologique. Selon elle, l’entraide et la complémentarité des entrepreneurs entre eux sera un outil clé pour atteindre ses objectifs, et l’axe de la gouvernance et du fonctionnement dans le plan va pouvoir favoriser cette collaboration.

Une stratégie nécessaire dans Maskinongé et ailleurs

Le député provincial de Maskinongé, Simon Allaire, rappelle que le secteur agroalimentaire occupe une place importante dans le développement régional. « [Une annonce comme celle-ci] vient structurer une démarche de développement, de même que toutes les demandes de financement que les entreprises font demandent à être soutenues par le PDAAM, donc il faut que ça s’assoit sur une planification stratégique. C’est une planification qui est concertée, et qui est voulue par le milieu, et ça fait toute la différence par la suite dans le projet de développement, » explique le député, précisant que la MRC de Maskinongé bénéficiera le plus de cette planification stratégique dans l’ensemble de la Mauricie.

Si cette annonce ne génère pas d’une aussi grande importance dans la région de la Haute-Mauricie, Larry Bernier a tout de même l’intention d’inciter les quelques agriculteurs de l’agglomération de La Tuque à proposer des projets pour les soutenir. En tant qu’agronome, il parle souvent aux agriculteurs de Lac-Édouard, et c’est pourquoi il fait appel à eux pour qu’ils fassent part de leurs besoins pour arriver à des idées adapter aux différentes réalités.

« On a une vingtaine de producteurs et productrices agricoles [en Haute-Mauricie]. On veut les inciter à nous proposer des projets qu’on va soutenir, et que ce soient des projets qui viennent du milieu, et non de nous. Cela va certainement avoir une incidence sur Maskinongé, bien entendu, mais pour toutes les villes et MRC de la Mauricie, » explique M. Bernier.

Pour Marie-Louise Tardif, députée provinciale dans Laviolette – Saint-Maurice, explique pour sa part l’importance de cette annonce par le fait qu’elle tient également à être près des agriculteurs de son comté et qu’elle veut les représenter, même s’ils sont moins nombreux que dans Maskinongé. « Je n’ai pas le nombre le plus élevé d’agriculteurs, mais j’ai des agriculteurs qui sont très nichés, très prolifiques, donc c’est très intéressant que le gouvernement puisse les aider. »

Les entreprises et organismes du milieu des quatre coins de la Mauricie sont invités à soumettre leurs demandes et idées de projet au PDAAM afin de faire grandir l’initiative et pouvoir la faire rayonner à l’échelle québécoise. Les organisateurs tentent de pouvoir bénéficier de ce levier financier, qui sera en œuvre pour la durée de l’entente, soit jusqu’en 2024.