Une filière prometteuse
La Coopérative de valorisation agroforestière de Lanaudière-Maskinongé ( FORVALCO) poursuit sur sa lancée par l’ouverture d’un poste de vente de champignons sauvages séchés de haute qualité issus de la cueillette en forêt.
Offert en format de 20 grammes dans les locaux du Groupement forestier Maskinongé-Lanaudière situé au 3980 rue Notre-Dame à St-Édouard de Maskinongé, le mélange de champignons séchés est le fruit d’une récolte réalisée en nature par des cueilleurs aguerris.
Le mélange formé entièrement d’espèces comestibles se révèle un fin cocktail de saveurs du boisé régional. Pleurotes, bolets sauvages déshydratés ainsi que d’autres espèces de champignons sont aussi offerts en petite quantité.
À part le local de St-Édouard de Maskinongé, la mise en marché auprès du consommateur se fera au départ via les marchés publics et les magasins d’alimentation spécialisée.
Déjà quelques restaurateurs de la Mauricie et de Lanaudière, dont le Baluchon, s’approvisionnent à la coopérative qui offre pour cette clientèle des formats plus volumineux de 100 et 335 grammes.
Fondée il y a trois ans et comptant quelque 50 membres de Maskinongé et de Lanaudière, tous propriétaires de boisés, la coopérative espère tripler son nombre de membres dès l’an prochain.
L’objectif avoué est d’obtenir suffisamment de surface forestière à gérer pour la mise en valeur des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) qui sont en fait tous les produits sauvages et de culture que l’on retrouve en milieu boisé.
Il est dans les projets de la coopérative de diversifier l’offre de produits sauvages dès le printemps 2012 en commençant la saison de récolte dès le mois de juin avec les têtes de violon.
«La stratégie, nous disait M. Dany Ouellet, coordonnateur de la coopérative, est de créer de l’emploi de façon à occuper des équipes de travailleurs dans des activités de cueillette et de culture à temps plein sur une base saisonnière».
Malgré une logistique complexe qui va de la formation des travailleurs à la gestion des accès au territoire en passant par une redistribution équitable des revenus, la mise en marché des produits et les lois et règlements entourant toute exploitation forestière, l’objectif final est de mettre à profit les ressources de tous dans un principe coopératif, tout en poursuivant sans relâche les efforts dans la valorisation de cette filière prometteuse que représentent les produits forestiers non ligneux dont l’actée à grappes noires, le ginseng, l’amélanchier, la canneberge, les petits fruits comestibles, le thé de Labrador et les champignons comestibles et/ou médicinaux ne représentent que quelques-unes des nombreuses variétés d’espèces sauvages récoltables en milieu naturel.