Une étude sera réalisée sur le Service d’incendie de Saint-Barnabé

SAINT-BARNABÉ. Les citoyens de Saint-Barnabé et plusieurs conseillers municipaux ont fait savoir qu’ils désiraient conserver leur service d’incendie lors de la séance de mardi soir, mais une étude sur la situation actuelle sera tout de même réalisée par un chargé de projet en sécurité incendie de la MRC de Maskinongé au cours des prochains mois.

Une quarantaine de personnes, dont plusieurs membres du Service d’incendie de la municipalité de Saint-Barnabé, ont assisté au conseil municipal, où le maire Michel Lemay a annoncé que Pierre-Edouard Houde, chargé de projet en sécurité incendie à la MRC de Maskinongé, avait reçu le mandat de réaliser une étude afin de présenter la meilleure option entre «maintenir le service en place ou le restructurer en favorisant le regroupement pour une desserte totale ou partielle du territoire de la municipalité par un ou plusieurs des Services de sécurité incendie des municipalités limitrophes».

La nouvelle a provoqué plusieurs réactions au sein de l’assemblée. Augmentation des assurances des citoyens si le service fermait ses portes, problèmes de communication entre son directeur et la municipalité, manque de formation des pompiers en place et plusieurs autres sujets ont été abordés lors de la période de questions, qui s’est terminée un peu avant 22h.

Le maire Michel Lemay a même dû ramener le débat vers lui à quelques reprises, alors que ses conseillers Paule Jacques et Louis Roy tentaient de calmer les ardeurs des citoyens. «Nous avons un budget annuel d’un million et demi de dollars. Nous devons avoir une vision comme municipalité et prendre une décision la plus éclairée possible en faisant appel à quelqu’un de l’extérieur. Le dossier du service des incendies est toujours émotif. Ce n’est pas en se mettant la tête dans le sable que le problème va se régler», a-t-il mentionné.

Un citoyen a demandé aux conseillers de se prononcer sur la survie du service en place. «Je crois qu’il y a eu un manque de communication, a fait savoir la conseillère Paule Jacques. Est-ce que j’y tiens? La réponse est oui et je vote pour le garder». Même son de cloche du côté de sa collègue Lynda Chabot. «Je crois qu’il faut se poser des questions comme nous le faisons chaque année et regarder les opportunités pour mieux faire les choses», a pour sa part glissé Michel Bournival, commentaire qui a été accueilli par de vives réactions de la foule.

Le conseiller Louis Roy a expliqué que le budget annuel du service des incendies était de 91 400$, dont un montant de 8500$ provenait de la municipalité de St-Sévère. «Je ne sais pas pourquoi les gens sont inquiets. Je crois qu’il y a une bulle qui a été gonflée. Je trouve que nous avons quelque chose de beau et j’en suis fier».

Martin Milette au cœur de l’action

L’ancien directeur du service Martin Milette était dans l’assistance a expliqué pourquoi il avait quitté ses fonctions il y a quelques semaines. «Je trouvais qu’il y avait quelque chose d’anormal dans les paliers administratifs. La MRC de Maskinongé me disait d’envoyer mes gars en formation et le conseil de St-Barnabé me disait le contraire. Le bras droit n’allait pas avec le gauche. J’ai fait une demande pour des enveloppes pour faire de la sensibilisation et soulager le travail des pompiers, mais ça m’a été refusé. J’ai demandé une table de travail et on m’a dit que ça devait être soumis au conseil. Ce sont des choses évidentes à mes yeux, qui se règlent rapidement. Je suis dans le secteur privé et au municipal, c’est différent. Je ne pouvais plus gérer les choses de cette façon», a-t-il affirmé.

Au cours de la séance, Jimmy Gélinas a été nommé à titre de nouveau directeur des pompiers de Saint-Barnabé. Concernant le dépôt d’une requête en accréditation syndicale déposée par les pompiers volontaires de la municipalité, le conseil a mandaté la firme d’avocats Tremblay, Bois, Migneault, Lemay pour se défendre.