Une deuxième tentative pour Yves Perron

Élections fédérales 2019

POLITIQUE. Yves Perron reprend là où il a laissé en 2015. Le candidat bloquiste sera sur la ligne de départ pour une deuxième fois afin d’obtenir la confiance des électeurs de la circonscription de Berthier-Maskinongé lors des prochaines élections fédérales prévues cet automne.

«J’enseigne la persévérance à mes élèves, je dois donner l’exemple! Je reviens pour les mêmes raisons que lors de la dernière élection. Il faut que le comté de Berthier-Maskinongé soit représenté par quelqu’un qui travaille pour le Québec, que pour le Québec et tout le temps pour le Québec. Je crois en l’indépendance politique du Québec et je veux y travailler quotidiennement», lance d’abord M. Perron.

Le candidat du Bloc québécois dans Berthier-Maskinongé est également président national du parti. Il juge que le Québec est mal représenté à Ottawa par des partis fédéralistes. «Les représentants de ces partis cèdent devant les intérêts pancanadiens et s’assoient quand ils se le font dire par des syndicats de l’Ouest. Ça prend des gens d’ici pour bien représenter notre population», croit-il.

Yves Perron entend poursuivre sur le chemin qu’il a tracé lors de la précédente campagne électorale de 2015. «C’est une continuité. Je n’ai jamais arrêté de militer au Bloc. On a eu des hauts et des bas dernièrement. Pour arriver à recruter un chef de qualité comme Yves-François Blanchet, il fallait mettre un petit peu d’ordre dans notre organisation et rétablir les choses. Ça prenait quelqu’un de rassembleur. Je suis moi aussi un rassembleur et un travailleur acharné. On va faire équipe ensemble», rapporte-t-il.

Priorités

M. Perron estime bien connaître les enjeux de la région. Il entend d’ailleurs se positionner publiquement sur ceux-ci au cours de la campagne électorale afin de partager son point de vue à la population.

D’ores et déjà,  le candidat bloquiste annonce qu’il souhaite défendre l’agriculture sur tous ses aspects. «Nous avons plusieurs problématiques importantes qui ne sont pas réglées en matière d’agriculture. La première, c’est la gestion de l’offre! Depuis 2011, le Bloc québécois n’est pas un parti reconnu à la Chambre des communes. Et, depuis ce moment, dans trois ententes différentes, on note des pertes de 9 % dans la gestion de l’offre. Pourtant, avant 2011, pendant que le Bloc était fort à Ottawa, il y a eu la négociation à 17 reprises d’ententes internationales et pas une fois il y a eu une brèche dans la gestion de l’offre.  Des gens se tenaient et ils mettaient des bâtons dans les roues. On a besoin de ça et il est temps que ça cesse», plaide-t-il.

Le commerce avec la Chine est aussi un dossier qui retient l’attention, juge M. Perron. «C’est un dossier assez complexe. Les Chinois ont récemment imposé des restrictions sur le commerce du porc, entre autres, et on sait très bien qu’on produit du porc dans la région. Ça va avoir des impacts importants chez nous. Il ne faut pas laisser traîner ça. J’ai l’impression que le gouvernement libéral comprend mal la façon de faire des relations internationales!»

Yves Perron aimerait également travailler sur Agri-relance, une compensation pour les agriculteurs suite aux récentes inondations. «Dans bien des cas, les agriculteurs ne sont pas en mesure de faire leurs semences avant une longue période de temps. Ils perdent des récoltes et il n’y a pas d’assurance récolte qui s’applique. On a de l’argent pour compenser les gens et il y a déjà eu des programmes qui ont existé pour ça. Il faut aller au front et exiger des compensations pour nos agriculteurs», affirme-t-il.

La protection des berges du Saint-Laurent, des cours d’eau, de l’eau potable, l’accessibilité à Internet haute vitesse, au réseau cellulaire, les infrastructures municipales en eau potable et en traitement des eaux usées, la pénurie de main-d’œuvre, la problématique liée aux visas accordés aux travailleurs saisonniers, la pyrrhotite, le tourisme, la culture et le rapport d’impôt unique figurent aussi parmi les dossiers sur lesquels le candidat désire se pencher. «Au-delà de toutes les juridictions, il y a la moitié de notre fichu portefeuille qui est l’autre bord de la rivière à Ottawa. Il y a moyen de travailler en équipe avec les gens en place pour aller chercher notre argent. On n’a pas à être gêné d’aller réclamer des sommes. Même si on a l’impression que le fédéral est loin de nous, il a un gros impact sur nous», reconnait M. Perron.

Lutte serrée à prévoir

Yves Perron est optimiste de remporter son élection dans Berthier-Maskinongé. Selon lui, les projections du site Québec 125 démontrent une tendance qui avantage le Bloc québécois dans le comté. «La donne sera très différente de 2015. La dynamique nationale n’est pas du tout la même. En 2015, on prédisait un gouvernement néodémocrate. Le Bloc québécois n’avait pas la faveur ni le chef qu’il a actuellement. Là, il y tout un contexte qui nous favorise beaucoup. En plus, je ne suis pas un petit nouveau qui essaie de se faire connaître dans la région. Les gens savent qui je suis. Le travail acharné et la persévérance sont des qualités appréciées par les gens de la Mauricie et de Lanaudière. Je pense que ça va faire une différence. Je suis pas mal fier de ce qu’on a réussi à faire jusqu’à date et je suis confiant pour l’avenir».

Lors de la dernière élection, dans Berthier-Maskinongé, la députée sortante Ruth Ellen Brosseau avait récolté 42,2 % des voix alors qu’Yves Perron avait terminé deuxième avec 25,7 % des voix.

L’homme de Saint-Félix-de-Valois prévoit accentuer sa présence dans le comté au cours des prochaines semaines. «Je serai constamment sur le terrain. J’irai à la rencontre des gens et des organisations pour savoir ce qu’ils ont besoin. Je vais faire mon maximum dans mon champ de compétence et je travaillerai en équipe avec les autres niveaux pour maximiser les résultats».

Il assure par ailleurs une présence soutenue de son chef dans la région lors de la campagne électorale.