Une brocante dans une maison patrimoniale

YAMACHICHE. Depuis qu’elle est toute petite, Joyces Sévigny rêve d’avoir sa brocante. Elle achète et restaure des antiquités depuis des années, si bien que son sous-sol et son grenier sont pleins à craquer. Il ne lui restait qu’à trouver la maison parfaite pour accueillir son projet. Et c’est à Yamachiche qu’elle a déniché la perle rare.

En novembre dernier, elle et son conjoint ont fait l’achat d’une des maisons patrimoniales de la rue Sainte-Anne faisant partie de l’Enfilade-de-Maisons-en-Brique-Rouge-de-Yamachiche. Dans cette ancienne maison de médecin, elle a aménagé sa brocante dans ce qui était autrefois le bureau de consultation et la salle d’attente.

«Quand j’étais enfant, le père de mon amie avait une grosse maison antique et amassait plein de vieux meubles qu’il revendait, raconte Mme Sévigny. Il avait une grange remplie jusqu’au plafond. Je regardais ça et j’admirais ça.

«La pandémie m’a rentré dedans. Je voyais des gens malades et d’autres mourir autour de moi et je me suis dit qu’il fallait que je réalise mon rêve avant qu’il m’arrive quelque chose de grave.»

– Joyces Sévigny

Artistique et manuelle, elle achète et retape toutes sortes d’objets depuis bon nombre d’années. «J’aime donner une seconde vie et une autre utilité à de vieux objets, indique-t-elle. Par exemple, j’ai transformé des urinoirs en pots à fleurs. Je m’amuse à mettre des couleurs vives comme du turquoise et du mauve.»

Sa passion l’a menée aux quatre coins du Québec à la recherche de pièces uniques. Elle a aussi fait plusieurs voyages aux États-Unis pour visiter des brocantes. «En inventaire, je dépasse les 10 000 $ d’investissement, mentionne-t-elle. J’achète presque tous les jours en fouillant sur Internet.»

Un sentiment d’urgence

Bien qu’elle en rêve depuis très longtemps, c’est la pandémie qui a été l’élément déclencheur de son projet. «La pandémie m’a rentré dedans, confie-t-elle. Je voyais des gens malades et d’autres mourir autour de moi et je me suis dit qu’il fallait que je réalise mon rêve avant qu’il m’arrive quelque chose de grave. J’ai senti l’urgence de passer à l’action.»

Enseignante de mathématiques à l’école secondaire des Pionniers à Trois-Rivières, elle venait tout juste de terminer les rénovations de sa maison dans laquelle elle habitait depuis seulement huit mois lorsqu’elle a pris la décision de déménager.

«On habitait dans un secteur résidentiel dans le secteur Cap-de-la-Madeleine. Ça ne convenait pas au style de maison que je voulais pour y installer une brocante. Je voulais une maison ancestrale qui était assez grande pour faire mon projet, explique-t-elle. On a regardé les maisons à vendre pendant plusieurs mois avant de trouver la bonne. C’est aussi grâce à mon chum si je peux vivre mon rêve parce qu’il a accepté de me suivre dans mon projet de fou.»

Un salon de thé à venir

La brocante L’espace d’un été sera ouverte toutes les fins de semaine de mai et juin, de 11h à 17h. Pour les mois de juillet et août, Mme Sévigny accueillera les gens du jeudi au dimanche, entre 11h et 17h, au 591, rue Sainte-Anne.

En plus de son inventaire qui change pratiquement toutes les semaines, on y retrouve des produits d’artisans locaux tels que des savons à base de graisse d’ours et des chandelles de soya. La propriétaire a même l’intention d’installer sur sa galerie, l’an prochain, un salon de thé.

«Si je vois que ça va bien cet été, j’aimerais faire un petit salon de thé avec des chaises berçantes que j’ai restaurées et des tasses à thé antiques. Je mettrais à la disposition des gens des jeux de cartes et des jeux d’échecs. Les gens vont pouvoir venir prendre le thé en choisissant leur tasse dans un présentoir. J’ai environ une centaine de vieilles tasses, ils vont avoir l’embarras du choix», lance-t-elle en riant.

Pour suivre l’évolution du projet, les gens sont invités à suivre la page Facebook «L’espace d’un été – Brocante».