Une allocation de départ pour des sinistrés

Inondations 2017

AIDE. Des municipalités de la région deviendront sous peu propriétaires des terrains sur lesquels des résidences familiales durement touchées par les inondations du printemps 2017 devront être déplacées ou démolies.

Après avoir complété une demande de réclamation dans le cadre du Programme d’aide financière spécifique relatif aux inondations survenues entre le 5 avril et le 16 mai 2017, au Québec, les sinistrés dont les dommages sur leur propriété sont trop importants pour pouvoir la réparer peuvent bénéficier d’une aide financière afin, entre autres, de déplacer leur résidence principale ou d’opter pour une allocation de départ, ce qui implique la démolition du bâtiment.

«Il y a deux situations où le sinistré peut décider d’opter pour l’allocation de départ ou le déplacement de la résidence, soit s’il y a impossibilité de reconstruire, de réparer ou encore pour éliminer ou réduire les risques de sinistres. C’est le choix du sinistré. C’est lui qui prend la décision de quitter ou non sa résidence. Le programme prévoit que le ministère de la Sécurité publique (MSP) ne peut en aucun cas les obliger», indique Patrick Harvey, porte-parole du MSP.

Les modalités de ce programme prévoient l’attribution d’un montant maximal de 200 000 $ pour le bâtiment et un maximum de 50 000 $ pour le terrain selon l’évaluation municipale uniformisée en vigueur au moment du sinistre. Le terrain doit ensuite être cédé pour la somme symbolique de 1 $ à la municipalité.

En date du 7 février 2019, le MSP révèle que 518 bâtiments à travers la province (entreprises et résidences) ont été ou seront démolis à la suite de la décision du sinistré d’opter pour l’allocation de départ. En Mauricie, en date du 5 mars, 11 propriétaires de bâtiment ont également accepté cette allocation.

Dans le cas où un sinistré était dans l’impossibilité de reconstruire ou de réparer sa propriété et qu’il décide quand même de ne pas accepter l’allocation de départ, si un nouveau sinistre survient, seuls les dommages causés par ce nouveau sinistre seront admissibles au programme d’aide financière du ministère. D’ailleurs, selon le programme, toute action prise par le sinistré doit être faite conformément aux lois et règlements en vigueur, notamment en respectant les règlements d’urbanisme des municipalités concernées.

Dans la MRC de Maskinongé, les sinistrés des inondations et/ou des mouvements de sol admissibles au programme d’aide du ministère de la Sécurité publique se retrouvent dans 11 municipalités, soit à Louiseville, Yamachiche, Maskinongé, Saint-Justin, Sainte-Ursule, Saint-Étienne-des-Grès, Saint-Boniface, Saint-Paulin, Saint-Alexis-des-Monts, Saint-Élie-de-Caxton et Saint-Mathieu-du-Parc.

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