«Un retour à la vie terrestre» -Denis Grenier
Denis Grenier et Sylvie Lafrenière ont effectué un périple de 216 jours à bord du Dixou. Leur voilier leur à fait découvrir de nombreux endroits et permis de s’évader de leur vie terrestre.
Après avoir longé la froide côte américaine, évité les restes de l’ouragan Thomas et effectué la grande traversée de six jours jusqu’au Caraïbes en quête de chaleur; le couple louisevillois a finalement atteint son objectif principal : L’île de Saint-Martin.
L’itinéraire de départ à toutefois dévié de sa trajectoire retardant l’arrivée du couple vers leur destination établie lors de leur départ remontant au mois d’octobre 2010.
Leur périple à bord de leur voilier de 28 pieds aura permis au couple de visiter 31 îles et de mettre les pieds dans des endroits appartenant à 12 pays différents.
Se surpasser en mer
L’étroit navire et son équipage de deux passagers aura parcouru 3500 milles nautiques en près de huit mois, le plus long trajet parcouru par l’équipage à ce jour.
«Notre bateau a donné du courage à plusieurs équipages» mentionne Denis Grenier, capitaine du Dixou, ajoutant que la plupart des embarcations côtoyées lors de leur périple avoisinaient les 40 pieds.
Le couple de navigateurs a vécu de nombreuses épreuves où le naturel de chaque individu se dévoile au grand jour surtout lors de moments de peur ou de panique. «Lorsqu’on se trouve sur le bateau nous disposons de ressources limitées et l’on ne peut compter que sur soi» rappelle l’aventurière. Le capitaine se remémore aisément l’un des moments fatidiques où l’écopage fut une activité nocturne très répétitive.
Les deux louisevillois ont effectué de nombreuses rencontres, tissé des liens avec des gens partageant les mêmes ambitions qu’eux. La moussaillonne du navire a convaincu son capitaine de visiter la Guadeloupe, un endroit non prévu lors du trajet initial.
Ça a vraiment valu la peine! souligne l’aventurière effectuant un retour progressif vers sa «vie terrestre». «Ce qui est plaisant, c’est que j’ai la fille pour le faire (le voyage), elle n’a peur de rien!» affirme le capitaine avec conviction.
Un retour à la réalité
Après s’être évadé pendant près de huit mois, le couple réintègre lentement sa vie quotidienne. «À terre nous avons chacun notre travail, nos occupations, nos activités, souvent il ne reste plus de temps pour le couple» confie l’aventurière.
«Nous avons été en mesure de réaliser ce voyage avec les moyens que nous avions. Sur un bateau il s’installe une forme de routine… toutefois, tout est bien plus long à faire!» raconte la moussaillonne.
«La vie à terre est tellement stressée, en se retirant on s’arrête et on s’aperçoit que l’on peut être heureux… avec peu» explique le capitaine pour qui chaque moment trouve sa saveur dans le beau temps et la compagnie de l’équipage qui l’accompagne.
«Huit mois ça passe si vite» souligne le capitaine en guise de conclusion.