Un p’tit gars de chez nous dans la lentille de Denys Arcand

CINÉMA. Les derniers jours ont été vécus à fond par Alexandre Landry, qui était en tournée aux quatre coins du Québec pour faire la promotion du film «La chute de l’empire américain», la nouvelle oeuvre de Denys Arcand. Le Stéphanois y campe le personnage principal, un intello diplômé en philosophie forcé de travailler comme livreur pour gagner sa vie. Un jour, il tombe sur une scène de vol à mains armées qui tourne mal et il se retrouve devant deux sacs de sport remplis d’argent. Impulsivement, il va les prendre. Il va ensuite s’entourer d’une escorte (Maripier Morin) et d’un ancien motard du crime organisé (Rémy Girard) et tenter de trouver une façon de blanchir l’argent. «Quand j’ai eu en main le scénario, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de références à des philosophes ou à des hommes politiques dans le texte. Je me suis dit que je devais bien connaître l’histoire de ces personnages-là, dont certains m’étaient moins familiers. Je me suis plongé là-dedans avec beaucoup de curiosité et maintenant, je connais de fond en comble les références de Denys (Arcand)!», raconte l’acteur. Le tournage a duré environ 35 jours. Alexandre Landry s’y est préparé pendant deux mois.

«À 15 ans, jamais je n’aurais cru jouer un jour dans un film de Denys Arcand. Mais tout est possible, finalement! Des fois, c’est «tought», mais il faut garder en tête que tout est réalisable» – Alexandre Landry

«J’ai été vraiment bien entouré. Tous les gens avec qui j’ai joué sont des gens que je considère beaucoup, que j’ai vu jouer, que j’adorais déjà! Par exemple, Rémy Girard est quelqu’un qui a vu neigé, qui a fait de grands classiques. C’est vraiment imposant. En même temps, il est très à l’écoute, il propose et conseille.» Le jeune homme de Saint-Étienne-des-Grès a également été à même de constater la prestance de Denys Arcand tout au long du tournage. «Il est tellement aimé! C’est aussi tout un rassembleur. Il  a réussi à attirer toutes sortes de caméos, comme Éric Bruneau, Paul Doucet ou Brandon Prust, pour venir dire quelques lignes. Par ces apparitions, il amène son film à un autre niveau. C’est fascinant.» Alexandre Landry savoure pleinement le fruit de son travail, d’autant plus que le film a été vendu dans plus de 20 pays. Il refuse toutefois de laisser tout ça lui monter à la tête. «Je ne sais pas où ça va m’amener et si ça va changer ma carrière ou pas. Je reste le plus simple possible et je chemine étape par étape.» Pour voir la bande-annonce: http://lachutedelempireamericain.com/#intro. La chute de l’empire américain est à l’affiche depuis le 28 juin dans les cinémas.