Un oléoduc sécuritaire, promet TransCanada
ENVIRONNEMENT.En tournée provinciale pour échanger avec la population du Québec dans le cadre de son projet «Oléoduc énergie est», les membres de TransCanada assurent qu’ils prennent tous les moyens en leur pouvoir pour s’assurer que leurs pipelines seront sécuritaires pour les Mauriciens et l’ensemble de la province.
Les gens de TransCanada, Philippe Cannon en tête, assurent qu’ils souhaitent implanter leur projet en partenariat avec les citoyens.
«Ça fait plus d’un an et demi qu’on a engagé la conversation avec les gens. Année après année, on investit près d’un milliard en sécurité et ce, seulement pour nos pipelines, qu’il s’agisse de recherche, de développement, de surveillance ou autre. Nous sommes souvent ceux qui remettent la barre plus haute», affirme M. Cannon.
Ce dernier affirme que tout se fait dans les règles de l’art.
Sous tous les aspects.
«Quand on a un incident, nous, en cas de doute, on ferme le système, contrairement à d’autres entreprises. Aussi, on négocie des compensations financières avec les propriétaires des terrains sur lesquels on passe et actuellement, on a des discussions avec l’Union des producteurs agricoles pour établir une base de calculs en ce sens», explique-t-il, précisant qu’environ 60% du territoire mauricien est boisé.
M. Cannon affirme aussi que l’entreprise fait des efforts afin de laisser le moins d’empreinte possible, tant écologiquement que physiquement.
«On compense les agriculteurs financièrement en prenant en compte la servitude, les heures travaillées, les dommages ou inconvénients que l’on crée. En plus de la remise en état des terres, à la fin.»
Si le dossier des gaz de schiste a laissé un goût amer dans la bouche de plusieurs, Philippe Cannon soutient agir différemment pour le bien de la relation avec la population.
«On aurait pu débarquer avec le projet, dire "voici", et l’enfoncer dans la gorge des gens. Mais ce n’est pas la bonne façon et nous ne sommes pas comme ça, chez TransCanada. Il y aura toujours des gens contre, des écologistes qui sont un peu plus bruyants que les autres, mais quand on explique aux gens et qu’ils comprennent, généralement, ils sont ouverts à notre projet. On remet plus de 1,75 million du kilomètre en valeur foncière», maintient-il.
«Partout où on va, il y a une réaction positive. Le dialogue est ouvert sur assez de fronts. Les gens ont souvent des préoccupations semblables d’un endroit à l’autre», raconte M. Cannon.
Le Bureau d’audiences publiques en environnement tiendra bientôt une consultation sur le sujet, ce à quoi les dirigeants de TransCanada ont promis «de répondre à toutes les questions.»
Une décision de l’Office national de l’énergie est attendue au début de 2016. La mise en service du pipeline devrait se faire «fin 2018», promet-on.
Le projet s’étendra sur 100 km en Mauricie et plus de 700 au Québec, un investissement de 4,2 milliards $.