Un dispositif novateur ajouté aux ambulances de la région

Ambulance 22-22 se dote d’un nouveau système pour faciliter l’embarquement des patients

SANTÉ. Le secteur des soins préhospitaliers d’urgence a grandement évolué ces dernières années, notamment avec l’arrivée de nouveaux équipements à la fine pointe de la technologie qui facilitent le travail des paramédics.

L’entreprise Ambulance 22-22, présente à Saint-Paulin, Saint-Alexis-des-Monts et Shawinigan (secteur Grand-Mère), fait partie de ces entreprises qui n’hésitent pas à investir pour améliorer la qualité des soins et des services offerts et à fournir les outils nécessaires à ses employés afin qu’ils soient encore plus efficaces.

Elle vient d’investir près de 200 000$ dans l’acquisition du système révolutionnaire «Power-LOAD» permettant l’embarquement des civières de manière automatisée dans l’ensemble de ses véhicules ambulanciers.

«Souvent, les paramédics sont affectés par des blessures au dos en lien avec le soulèvement répété des charges. On s’est penché sur la question et regardé ce qui se faisait ailleurs. On s’est rendu compte que cet outil pouvait être très intéressant pour nous. En plus de faciliter le travail de nos paramédics, on vient réduire les risques de blessure», affirme Marie-Claude Richard, directrice générale d’Ambulance 22-22.

«La plupart du temps, les paramédics embarquent la civière à deux dans l’ambulance. Parfois, l’un est plus grand que l’autre et ça amène un déséquilibre. Sinon, quand le véhicule est dans une pente, les paramédics peuvent être amenés à moins bien forcer. S’il y a une plaque de glace, c’est dangereux. Bref, ça vient régler tous ces problèmes-là», précise-t-elle.

«En plus de faciliter le travail de nos paramédics, on vient réduire les risques de blessure.»

– Marie-Claude Richard

L’entreprise avait déjà par le passé équipé ses véhicules de civières électriques pour faciliter le soulèvement des patients. «Dans les 30 dernières années, il y a eu une énorme évolution technologique dans le domaine et des changements majeurs ont été apportés au niveau des équipements et des façons de faire. Les plus vieux paramédics sont peut-être restés avec des séquelles plus grandes au niveau du dos. Pour eux, on veut faciliter leur travail pour éviter d’aggraver certaines blessures qu’ils ont déjà. Pour les jeunes paramédics, on veut leur assurer une longue carrière sans blessure», poursuit Mme Richard.

Ce nouvel équipement de marque Stryker rendra encore plus sécuritaire l’embarquement des patients à l’intérieur des véhicules ambulanciers. «Nos paramédics n’auront plus à forcer pour embarquer les patients. Par contre, on ne peut pas éliminer toutes les charges que les paramédics ont à soulever. On vient réduire ce qu’on peut avec des équipements sécuritaires, homologués et éprouvés», reconnait Marie-Claude Richard.

Marie-Claude Richard, directrice générale de l’entreprise Ambulance 22-22 inc. Photo Sandra Lacroix

Les paramédics n’auront pratiquement plus à toucher à la civière lors de l’embarquement. Seules les manipulations pour activer le mécanisme de relevage de la civière et la mise en fonction du support automatique qui se chargera de glisser le patient à l’intérieur du véhicule seront nécessaires. Ambulance 22-22 devient la première entreprise ambulancière desservant la MRC de Maskinongé et le Centre-de-la-Mauricie à se doter de cet équipement et l’une des rares en Mauricie et au Centre-du-Québec à l’utiliser.

Le déploiement de ce système d’embarquement mécanisé s’effectuera progressivement au cours des prochains mois sur la flotte de véhicules ambulanciers de l’entreprise.

Formation

Parallèlement à ce projet, Ambulance 22-22 profite de l’occasion pour offrir à ses paramédics la formation ÉCART développée par la Corporation des services d’ambulance du Québec. «On veut donner de la formation à nos employés sur les manutentions en général afin de diminuer les blessures, mais aussi pour éviter qu’ils se blessent lors des autres déplacements qu’ils ont à faire avec les autres outils. Il y a de la formation en continu axée sur l’aspect clinique et le rehaussement des soins au patient, mais le côté manutention est rarement abordé. Cette formation donne des trucs et rappelle les bonnes pratiques, selon différents scénarios», informe Mme Richard.

Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon