Trafic lourd au centre-ville: la fin approche

LOUISEVILLE. Après plusieurs années d’attente, de démarches, de discussions, de rencontres et de travaux, la Ville de Louiseville se rapproche de son objectif d’interdire le passage des véhicules lourds au centre-ville.

Le conseil municipal a adopté, le mois dernier, le règlement 711 relatif à la circulation des camions et des véhicules-outils sur son territoire, ce qui constitue l’une des dernières étapes avant le transfert du trafic lourd vers l’avenue Dalcourt. « C’est un dossier de longue haleine. Ça fait pratiquement dix ans qu’on travaille là-dessus, mais on y arrive enfin », déclare Yvon Deshaies, maire de Louiseville.

À compter de l’automne prochain, les camions lourds qui transiteront par Louiseville ne pourront plus circuler au centre-ville. Ils devront emprunter l’avenue Dalcourt en passant par le chemin Grande-Carrière (route 348) et la rue Notre-Dame Nord (route 349). Seuls les camions qui doivent effectuer des livraisons locales aux commerces du centre-ville ou les véhicules d’urgence seront autorisés à y circuler. « On veut améliorer l’image de notre centre-ville et le rendre plus sécuritaire. Les véhicules lourds sont bruyants, ils prennent de la place et c’est dangereux. On veut éviter que des accidents surviennent avec des piétons, des cyclistes ou d’autres usagers de la route », mentionne M. Deshaies.

Historique du projet

La Ville de Louiseville travaille ce dossier avec le ministère des Transports du Québec (MTQ) depuis 2010. « La Ville avait déposé à ce moment une demande au ministère pour voir les possibilités pour dévier la circulation lourde de la route 138, entre les routes 348 et 349. À la suite de cette demande, le ministère a effectué une étude pour établir les différents scénarios possibles. Les conclusions ont déterminé que la circulation pourrait être déviée sur l’avenue Dalcourt. Par contre, ce scénario-là exigeait deux conditions. La première, c’était que la Ville et le ministère devaient effectuer un transfert de gestion des deux routes concernées et que des travaux d’envergure devaient être réalisés sur l’avenue Dalcourt avant le transfert de la circulation lourde », rapporte Roxanne Pellerin, conseillère en communication et porte-parole régionale du MTQ.

Ainsi, l’avenue Dalcourt est devenue la propriété du MTQ en mai 2013. Pour sa part, Louiseville a pris en charge la gestion de l’avenue Saint-Laurent, entre les deux ponts.

De plus, la Ville et le ministère ont investi conjointement près de 10 millions de dollars sur l’avenue Dalcourt pour la réfection de la route et des infrastructures souterraines. Ces travaux ont débuté à l’été 2018 et ont pris fin en août 2020. « Ce projet-là a fait l’objet d’une entente de collaboration. Pendant que le ministère procédait à la réfection de la chaussée pour mieux recevoir les véhicules lourds, la Ville a remplacé les conduites municipales pour éviter de revenir faire les travaux par la suite. C’était des travaux majeurs », révèle Mme Pellerin.

Dernière étape

Avant l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation, le MTQ et la Ville de Louiseville devront se coordonner afin d’apporter les modifications requises à la signalisation routière. « On doit s’arrimer ensemble pour installer les nouveaux panneaux de signalisation au même moment autant sur les tronçons qui appartiennent à la Ville que ceux du ministère. C’est une question d’uniformité et de cohérence. Quand cette étape sera terminée, le transfert de la circulation lourde pourra s’effectuer. Ça chemine bien », précise Roxanne Pellerin.

Parallèlement à ce dossier, le ministère planche également sur un projet de réaménagement à l’intersection du chemin de fer, près des rues Dalcourt et Notre-Dame Nord. Ces travaux sont nécessaires en raison du risque d’obstruction de la voie ferrée par les poids lourds sur la route 349 en direction nord lors de l’attente pour le virage à gauche vers l’avenue Dalcourt. Ils ne sont toutefois pas préalables au transfert du trafic lourd. Le MTQ pourrait entre autres installer des feux de circulation et ajouter des unités d’éclairage supplémentaires sur les poteaux électriques appartenant à Hydro-Québec.