Tout un réseau pour soutenir la conversion vers le bio

ÉDUCATION. Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+), affilié au Cégep de Victoriaville, lance le Réseau des fermes témoins biologiques qui vise à favoriser la transition d’entreprises de grandes cultures conventionnelles en régie biologique par le jumelage entre producteurs.

Reconnue comme une pratique gagnante, notamment en Europe, l’initiative mise ainsi sur le rôle des producteurs en tant que diffuseur afin de démystifier les pratiques utilisées en agriculture biologique. Toutes sélectionnées afin de bien représenter la diversité des défis de l’agriculture biologique, 18 entreprises participent présentement au projet. Elles couvrent cinq régions du Québec (le Centre-du-Québec, la Mauricie, Montérégie-Est, Lanaudière et les Laurentides). Que ce soit la taille des entreprises, les types de sols, la diversité des productions, notamment, les entreprises conventionnelles intéressées par la production biologique trouveront certainement une ferme témoin qui leur ressemble.

«Dans le milieu, nous remarquons que les pratiques les plus durables sont celles présentées par des producteurs influents et innovants. Le CETAB+ a déjà participé à l’essor de la production biologique dans la région de Lanaudière en favorisant la rencontre entre les producteurs et en organisant des activités de petits groupes qui facilitent les échanges», explique Jean Duval, coordonnateur du CETAB+. Depuis, les superficies en régie biologique dans cette région ont considérablement augmenté.

Selon le Portail BioQuébec, la région de Lanaudière est passée de 2082 hectares en 2016 à 8385 hectares aujourd’hui en production biologique. Il y a maintenant 93 entreprises inscrites en production biologique, alors qu’en 2016, il y en avait 38.

Les producteurs souhaitant en apprendre davantage peuvent consulter le site fermestemoinsqc.bio sur lequel sont présentées les fermes participantes, mais également le calendrier des visites thématiques (demi-journées en petits groupes) ou les activités d’envergure prévues. Les visites individuelles de producteurs à producteurs pourront, quant à elles, être déterminées en contactant la responsable du projet, Martine Amyot, agronome.

Ce projet a été financé par le Programme de développement sectoriel du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, une entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.