Survivante du cancer, elle fonde le Relais pour la vie dans la région
Il y a cinq ans, Caroline Viviers a reçu la mauvaise nouvelle, elle était atteinte du cancer de l’endomètre (utérus). À peine venait-elle d’amorcer sa rémission, qu‘elle s’attaquait aux démarches menant à la fondation du Relais pour la vie dans sa ruralité.
La fondatrice du Relais pour la vie dans la MRC de Maskinongé, se souvient du moment où on lui a appris qu’elle devrait désormais composer avec le cancer.
«Quand on voit l’annonce de la Société (canadienne du cancer), dans laquelle la personne tombe sur le dos quand elle apprend qu’elle a le cancer, et bien c’est un peu ça que tu vis. Tu te dis wow, qu’est-ce qui m’arrive là?»
Heureusement, les traitements se sont bien déroulés, si bien qu‘en 2008 elle entamait le processus de rémission. Pour Mme Viviers, il était dès lors, devenu primordial de faire sa part dans le combat contre les cancers.
«J’avais le goût de redonner ce que j’avais reçu. Je connaissais le Relais pour la vie à Trois-Rivières, mais je suis très attachée à la MRC (de Maskinongé). La ruralité c’est très important et c’est bien différent de la ville. J’avais le goût d’organiser le Relais ici, et ils m’ont dit: OK go, on part! J’ai réuni les gens et on a formé un comité. On avait une agente de développement, ce que je fais aujourd’hui, pour nous structurer au départ et on a fait le premier Relais en 2009.»
À l’époque, le Relais pour la vie était méconnu dans la région, pourtant, l’entourage de Mme Viviers a travaillé suffisamment pour amasser 48 000$ grâce à la participation de 21 équipes.
En 2010, le nombre de participants augmente, les équipes passent à 24, ce qui se traduit en un gain de 56 000$.
Finalement, le 11 juin dernier, 36 équipes ont marché pour la vie en plus de récolter 78 000$, presque le double de l’année initial.
«En général, les équipes qui ont participé une fois reviennent l’année d’après, elles se prennent plus de bonne heure», indique Mme Viviers pour expliquer le succès de l’évènement.
Le Relais pour la vie s’est donc retrouvé avec un heureux problème sur les bras en vue de la marche de 2012, le nombre de participants était devenu trop élevé pour le Parc des Chutes, où les deux premières ont eu lieu. Caroline Viviers était enthousiaste d’annoncer le prochain emplacement.
«Nous avons trouvé le nouvel endroit, la marche aura lieu sur le terrain à l’arrière de l’église St-Antoine-de-Padoue de Louiseville (parc du Tricentenaire).»
L’actuelle présidente du Relais pour la vie dans la MRC, Marie-Ève Fortier oeuvre comme bénévole depuis la première nuit.
«Ma mère a survécu à deux cancers du sein, j’ai beaucoup de femmes autour de moi qui ont été atteintes du cancer, c’est important pour moi de les supporter», avoue-t-elle. Déjà, au mois d’octobre une réunion était de mise pour mettre en branle la grosse machine du Relais pour la vie. Les rencontres se multiplieront jusqu’au 2 juin prochain, alors que plus de 40 équipes passeront la nuit à marcher entourées de luminaires, symbole que des femmes et des hommes ont lutté et luttent toujours pour faire du cancer une maladie qui un jour appartiendra au passé.