Superpétroliers: le Bloc Québécois demande un moratoire

POLITIQUE. Le chef du Bloc Québécois, Mario Beaulieu, demande un moratoire sur le transport du pétrole des sables bitumineux sur le fleuve Saint-Laurent jusqu’à ce que le gouvernement puisse prouver qu’il peut prévenir et intervenir en cas de déversement.

M. Beaulieu dénonce le fait que le gouvernement ait autorisé le transport du pétrole des sables bitumineux sur le fleuve Saint-Laurent et autorisé l’augmentation de la capacité des superpétroliers les transportant sans étude préalable ni établissement d’un plan d’urgence.

«Le gouvernement a mis la charrue avant les bœufs, encore une fois. Les villes et les municipalités n’ont pas été consultées. Le maire de Sorel a même dénoncé le fait que sa ville n’a pas les services d’urgence planifiés en cas de déversement et que le personnel n’a pas de formation adéquate. C’est inacceptable, surtout qu’ici, le Lac St-Pierre est reconnu comme réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO», lance Mario Beaulieu.

«Pour exporter le pétrole de l’Alberta, les Québécois doivent assumer tous les risques alors qu’Ottawa n’est pas prêt à réagit en cas de catastrophe», ajoute-t-il.

Le député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour, Louis Plamondon, plaide que le gouvernement n’a pas suivi les recommandations du vérificateur général lorsqu’il a pris la décision d’autoriser le passage de superpétroliers de 32 mètres de largeur entre Québec et Montréal.

«On était déjà inquiet, il y a un an, des mesures inadéquates en cas de catastrophe pour les bateaux de 32 mètres. Un autre problème est le type de pétrole transporté. Celui qui est transporté sur le fleuve est un type de pétrole qui coule au fond des cours d’eau lorsqu’il y a déversement. Il est alors récupérable à maximum 10%, contrairement à un autre type de pétrole qui flotte, donc plus facilement récupérable», explique-t-il.