Soupir de soulagement pour les résidents
SAINT-ÉTIENNE-DES-GRÈS. «C’est une nouvelle vie qui commence pour nous!» Réjean Casabon, résident de la rue Duplessis à Saint-Étienne-des-Grès, était présent au point de presse confirmant, lundi, l’enveloppe maximale de 2,8 M$ accordée par le ministère des Transports (MTQ) pour pallier les dégâts causés au fil des ans par les sels de déglaçage épandus sur l’autoroute 55. L’argent, rappelons-le, servira à prolonger l’aqueduc municipal pour qu’y soient raccordées les résidences touchées. Plusieurs de ses voisins et d’autres résidants des rues environnantes y étaient également. Tous ont accueilli la nouvelle avec satisfaction. «Depuis le temps qu’on attend!», s’exclame M. Casabon, appuyé par Gaétan Héroux et Maurice Bourassa. «Bien qu’on savait depuis un certain temps que le MTQ payerait, on marchait dans l’incertitude. On est très heureux aujourd’hui.» Les résidents ont appris qu’ils seraient raccordés au réseau d’ici l’automne. Les travaux commenceront dans environ un mois. Une fois terminés, ils leur donneront accès à de l’eau propre à la consommation; ce qu’ils n’ont pas eu depuis belle lurette. Être connectés à l’aqueduc municipal mettra également un terme à bien des problèmes: vêtements abîmés à la vitesse grand V après quelques lavages, obligation de s’approvisionner en eau embouteillée, tuyauterie et robinetterie endommagées prématurément, etc. «Pour vous donner une idée, on doit changer nos réservoirs d’eau chaude à tous les 3 ou 4 ans, alors que normalement, ça se fait aux 10 ans», raconte M. Casabon. «Ça fait 18 ans que je reste sur la rue Ringuette et je peux vous dire que ce n’est pas un luxe, ce qu’ils [MTQ] font», témoigne quant à elle Sylvie Brunelle, qui constate plusieurs petites anomalies autour d’elle. «Mes arbres ne poussent pas. Le sel sort partout, même sur mes pots de plante.» Elle mentionne également que les animaux de son entourage sont sujets aux infections urinaires. «Moi-même, je fais des pierres aux reins à répétition; je suis d’ailleurs condamnée à boire de l’eau embouteillée», dit-elle, admettant du même souffle ne pas être en mesure de confirmer que ces états de santé sont directement liés à la contamination de l’eau. La citoyenne du secteur des Grès se questionne aussi sur la suite des choses, une fois les travaux amorcés. «On ne sait pas comment ça va se passer. L’entrepreneur (Pavage Boisvert) a le contrat pour réaliser les travaux jusqu’en avant de nos maisons. Mais comment ça va fonctionner pour le raccordement de l’aqueduc à chez nous? Nos tuyaux sont à l’arrière du terrain, vu qu’on avait un puits, et on a fini notre sous-sol en conséquence. C’est embêtant: vont-ils défaire tout le terrain?», questionne-t-elle. Dans les prochaines semaines, les citoyens seront conviés à une rencontre pour éclaircir tout ça, a indiqué le maire Robert Landry. «On va en poser, des questions!», promet Sylvie Brunelle.