« Quand on a un objectif et qu’on sait pourquoi on travaille, ça aide grandement à la motivation » – Audrey Fournier

PERSÉVÉRANCE. Dans le cadre des ­Journées de la persévérance scolaire, le ­Carrefour ­jeunesse-emploi (CJE) de ­Maskinongé continue son travail acharné pour pousser les jeunes de la communauté vers la persévérance scolaire, qui s’avère être particulièrement nécessaire en temps de pandémie, et qui réussit régulièrement à pousser plusieurs jeunes à se sortir de situations difficiles pour les aider à mieux avancer dans la vie.

Audrey ­Fournier, intervenante à la persévérance scolaire, travaille avec des jeunes entre 15 et 19 ans pour aider les décrocheurs à raccrocher. Elle explique que si les jeunes veulent pouvoir retourner ou demeurer à l’école, le désir doit d’abord venir d’­eux-mêmes. « ­Principalement, ce qu’on fait, c’est vraiment de sortir un objectif avec le jeune, qu’­est-ce qu’il désire, et pourquoi il vient nous voir. Et nous, ce qu’on fait, c’est qu’on met des actions par la suite pour arriver à atteindre les objectifs en respectant le rythme du jeune, » ­dit-elle, en mentionnant que l’idée principale revient essentiellement autour de la thématique de la motivation.

C’est vraiment la clé du succès que veulent valoriser les intervenantes du ­CJE. « ­Quand on a un objectif et qu’on sait pourquoi on travaille, ça aide grandement à la motivation scolaire », mentionne ­Mme ­Fournier, en ajoutant que des suivis sont faits de manière régulière pour assurer le cheminement des jeunes.

Le retour aux études dans la trentaine, ce n’est pas évident. »

Amélie ­Bellemare

Et les difficultés peuvent varier grandement : ça peut être le manque de mode de vie et de situation familiale stable, les techniques d’études, le manque de confiance en soi, la conciliation ­travail-étude, ou un manque de concentration, des besoins qui reviennent grandement chez les jeunes. Les intervenantes doivent continuer à aider les jeunes à surmonter ces étapes, tout en gardant leur objectif sur les besoins des jeunes en question.

Un témoignage motivant

Pour survenir à des épreuves difficiles, notamment en lien avec le décrochage scolaire, ­Amélie ­Bellemare a su faire preuve de beaucoup de persévérance pour arriver où elle en est aujourd’hui. À la suite de nombreux bouleversements personnels dans sa vie, ­Amélie a dû abandonner son emploi pour ensuite réorienter sa carrière, elle qui avait auparavant fait des études dans le domaine des arts plastiques. Elle soutient qu’il s’agissait d’un défi majeur pour elle, alors qu’elle était âgée de 29 ans. Elle s’est par la suite tournée vers une autre de ses passions, soit le secrétariat, et est retournée aux études.

« ­Avec le ­CJE, on m’a vraiment réorientée, et j’avais besoin de trouver ma voie dans la vie, et à mon âge, c’était vraiment un besoin de me retrouver dans ma carrière. Il y a eu un moment dans ma vie où j’étais un peu perdue, et finalement j’ai réussi à retrouver l’envie d’avoir une belle carrière établie, et j’ai décidé de retourner aux études, ce qui était une décision assez difficile, parce que c’est beaucoup de changements, » explique ­Amélie, qui est aujourd’hui âgée de 30 ans.

En jetant un regard sur le parcours qu’elle a pu accomplir au cours de la dernière année, ­Amélie se dit certainement fière d’elle aujourd’hui. Celle qui souffrait beaucoup de manque de confiance en soi est satisfaite d’avoir pu surmonter des épreuves difficiles, et a encore « de la misère à croire » où ce chemin la mène maintenant. « J’ai juste persévéré, c’est vraiment ça. Je pense que c’est le côté personnel qui est le plus dur à remonter » ­affirme-t-elle.