Saint-Sévère: pas d’agrandissement de l’hôtel de ville à l’horizon
La démolition de l’ancienne partie de l’hôtel de ville de Saint-Sévère, l’hiver dernier, a permis à la municipalité de se libérer d’un important fardeau qui lui grugeait temps et argent.
La perte d’espace occasionnée par cette démolition entraîne toutefois des défis importants en ce qui a trait à l’occupation de la nouvelle section construite en 2016.
Le bâtiment annexé devait initialement servir de lieu de rassemblement pour la population et les organismes locaux, en plus d’y accueillir la nouvelle bibliothèque. Avec la relocalisation des employés municipaux, le conseil municipal de Saint-Sévère planche maintenant sur la possibilité de réaménager les lieux plutôt que d’agrandir la bâtisse une seconde fois comme il avait été évoqué l’an dernier.
«Ce qu’on ne veut surtout pas, c’est de taxer nos citoyens pour construire ou rénover quelque chose. On vient de faire une demande au gouvernement pour obtenir une subvention. Si on l’obtient, nous allons regarder pour voir comment on peut l’utiliser afin de réaménager les locaux existants. On veut installer les gens convenablement et s’assurer qu’ils soient pleinement fonctionnels avec l’espace dont ils disposent. Ce n’est pas dans les plans d’agrandir en ce moment», mentionne le maire, Jean-Yves St-Arnaud.
Rappelons qu’en mars 2019, le personnel administratif de la Municipalité de Saint-Sévère avait observé la présence de fissures sur la structure, le plafond, le plancher et les murs de l’ancienne partie de l’édifice municipal où était auparavant logée la caisse Desjardins. Une firme avait aussitôt été mandatée pour déterminer la cause de ces fissures et évaluer les risques potentiels pour les occupants et le bâtiment. Le rapport des expertises réalisées sur la bâtisse municipale avait révélé que des problématiques liées au drainage du sol étaient à l’origine de cette situation.
Entre-temps, les mouvements de sol ont contribué à la progression des fissures dans les fondations entraînant de sérieuses infiltrations d’eau qui ont mené à l’apparition de moisissures dans le sous-sol. Une analyse microbienne a d’ailleurs confirmé la présence de ces moisissures et d’une prolifération fongique à l’intérieur du bâtiment.
Les coûts trop élevés pour remettre en état la bâtisse ont amené les membres du conseil municipal à voter unanimement en faveur de sa démolition, ce qui représentait l’option la moins dispendieuse.
Petite, mais bien vivante!
La pandémie a plongé de nombreux citoyens dans l’isolement et la détresse. De son côté, la Municipalité de Saint-Sévère espère pouvoir s’attaquer à ce problème en 2021. «Notre communauté est tissée très serrée. On veut prendre soin de nos gens. C’est l’une de nos grandes priorités cette année. Après la pandémie, nous souhaitons rehausser le lien communautaire entre les citoyens, de même que développer et maintenir leur sentiment d’appartenance. Nos lieux de rencontre sont l’âge d’or, la bibliothèque et les fêtes de village. On veut recréer ce lien-là le plus vite possible. Ça n’engendrera pas de grandes dépenses», souligne M. St-Arnaud.
Saint-Sévère souhaiterait organiser une grande fête l’été prochain afin de rassembler dans la bonne humeur ses 325 citoyens, si les mesures sanitaires le permettent.
Dans un autre ordre d’idées, le maire remarque que de plus en plus de jeunes familles s’installent dans son village. «Nous sommes bien heureux de ça. Les gens cherchent la tranquillité, à s’éloigner des grandes villes et le coût de la vie est très abordable. Les paysages sont magnifiques. Les maisons à vendre ne restent pas longtemps sur le marché. Ça prend quelques semaines seulement et elles sont vendues», rapporte-t-il.
Jean-Yves St-Arnaud n’a pas encore déterminé s’il sollicitera un deuxième mandat comme maire de Saint-Sévère. Sa décision devrait être connue au cours des prochains mois.